Il existe une réalité qui n’a pas bougé depuis la fin du XVIIIe siècle : l’exploitation du travailleur salarié dans le système de production capitaliste.
Or il n’existe que deux théories économiques depuis que le Capital a été écrit.
La théorie néoclassique [celle que les néolibéraux d’aujour’hui prolongent] date des années 1870, juste après les publications de Marx et
l’émergence d’un puissant mouvement ouvrier révolutionnaire (fondation
de l’Association Internationale des Travailleurs en 1864, Commune de
Paris en 1871).
Avec ces événements, la période où un Ricardo,
représentant en économie de la bourgeoisie ascendante, pouvait se
permettre de théoriser la lutte des classes pour le compte de celle-ci,
est définitivement révolue.
Plus que jamais, l’économie devient
politique, et les positions se tranchent.
D’un côté, les partisans du
système capitaliste qui rejetant la valeur travail, nient ainsi
l’exploitation et proclament que le système sert au mieux les intérêts
de tous.
De l’autre, ses adversaires socialistes (à l’époque, le terme
de socialiste est presque toujours synonyme de révolutionnaire) qui
dénoncent le caractère exploiteur et transitoire du système capitaliste,
et proclament leur volonté de préparer son renversement.
Merci à M. Darmangeat.
Alors on se trouve en économie politique soit du côté (massivement dominant, celui des prix Nobel et certainement de Steve Keen), de ceux qui proclament que l’on vit dans le meilleur des mondes possibles puisque c’est celui qui existe, soit de ceux qui analysent le côté transitoire du système et qui agissent pour que les travailleurs prennent eux-mêmes en main leur destin.