@Fergus
Je me range sous votre bannière, avoue être partie un peu vite au combat, et avoir mélangé les batailles, tout à mon enthousiasme de charger. Vous avez complètement raison. Ca n’empêche, ce comte nous donne une image hallucinante.
Voilà bien longtemps que j’ai lu Duby, mais j’insiste là, sans me tromper ; son « Dimanche de Bouvines », est un pur chef d’oeuvre, qui vous met au coeur d’une bataille où malgré le tumulte, les codes de guerre sont omniprésents. ( On se bat entre chevaliers, on jure de se constituer prisonnier à la fin de la baitaille s’y l’on est vaincu, le serment ne pouvant être cassé, le parjure étant le pire).
Et Bouvines, tout comme Crécy, puis Azincourt, ou sombra la chevalerie française, sont non seulement des batailles, mais des événements qui font sens, et dont les mouvements et la stratégie correspondent à une conception de la bravoure, de l’honneur, sans doute éléments les plus importants à l’époque, et qu’on ne perdait jamais de vue, quitte à perdre son avantage.
Même les parties d’"échec correspondent à cette conception de la vie. Et il est assez intéressant d’étudier leur transcription : Les joueurs mettent tout de suite en mouvement les pièces nobles (rois reine, tours, fous et chevaux) et négligent totalement les pions....
On se rappelle qu’à Azincourt, les chevaliers français, sûrs de leur avantage, piétinèrent leurs propres soldats, pressés d’en découdre avec les anglais, Azincourt marque bien la fin de la chevalerie, car pour la première fois, le vainqueur égorge les vaincus, au lieu de les faire prisonniers, et de demander rançon, comme à l’habitude.