@skirlet
L’ascension sociale avait des limites dont il serai trop long de parler ici.
Pour résumer il fallait un bon niveau de formation combiné avec une carte du PCUS. Mais en fait, des gens de condition modeste vivant à la campagne moyennement doués et travailleurs se sont vus proposés des plans de carrière où, faute d’opulence matérielle, ils bénéficiaient, d’une certaine estime de leurs concitoyens et de conditions de vie décentes.
Ma belle-mère était certainement destinée à être fille de ferme, au lieu de cela elle est devenue professeur de langue et de littérature Russes. Aujourd’hui encore elle fait la part des choses et ne crache pas dans la soupe soviétique.
Oui les manuels étaient excellents. En maths j’ai travaillé avec les ouvrages de Fadeev, Sominsky, Kurosh, Khinchin, Kolmogoroff, Gnedenko, etc.. etc.. ou plus exactement avec leurs traductions anglaises car, à l’époque (sixties) je ne lisais pas le Russe dans le texte. Ces ouvrages me servent encore de référence aujourd’hui, on n’a pas fait mieux pour les sujets classiques.
C’est un des mérites de Poutine d’avoir réussi à arrêter la fuite des cerveaux. Les Russes possèdent aujourd’hui encore une élite intellectuelle de tout premier plan, même si bon nombre de leurs compatriotes se sont exilés dans les années 90.