@Krokodilo
Votre article, comme vos dernières observations, me semblent tout à fait justes et pleins de bon sens.
Comme vous le soulignez, le succès de la propagande repose sur l’ignorance d’un public qui ne fait aucun effort pour s’instruire, et qui répugne à ouvrir les livres d’histoire.
Il me semble également que vous avez de nouveau raison lorsque vous dîtes que l’on a spontanément tendance à lire et à croire ce qui correspond déjà à nos opinions. Je ne saurais dire qui a expliqué cela le premier, mais le philosophe Castoriadis avait notamment exposé dans un entretien par la suite publié que l’homme aimait plus croire que savoir. Cela est très vrai dans la situation actuelle, puisqu’en l’absence de preuve ou même de tout début de preuve, Poutine est dans l’instant déclaré responsable d’à peu près tous les méfaits qui peuvent se commettre ici ou là.
La propagande atteint en partie ses objectifs, puisque l’on finit par oublier que la situation actuelle n’est pas un conflit de personnes qui opposerait le diable Poutine et quelques dirigeants occidentaux au-dessus de tout soupçon, mais qu’il s’agit d’une lutte et d’une guerre pour l’hégémonie mondiale, menées par des forces occultes qui n’ont rien de démocratiques, et au regard desquelles des dirigeants sans personnalité ne sont que de simples marionnettes.
En d’autres temps, le président Kennedy avait eu le courage de résister aux pressions de ses propres généraux et conseillers, et avait su trouver un accord avec les dirigeants soviétiques. C’est peut-être, selon certains historiens et chercheurs américains, la raison de son assassinat. Je pense en particulier au livre de J. Douglass,« JFK and the unspeakable ».
Kennedy qui avait connu de près la guerre et ses horreurs, et qui était courageux, voulait absolument éviter une nouvelle guerre mondiale, de surcroit nucléaire.
Obama n’a pas le courage de Kennedy, et c’est un des aspects du problème actuel. Que dire de Hollande et des autres dirigeants européens ?
Quant à la Russie et à tous ceux qui aiment ce pays, son histoire et sa civilisation, la question n’est nullement d’assurer la survie politique de Poutine, mais la survie du pays lui-même dans lequel, de tout temps, l’Occident n’a voulu voir qu’une simple colonie, dotée de ressources naturelles considérables.
Dénoncer la propagande, chercher la vérité, se battre pour elle, ce n’est pas défendre un dirigeant ou un régime, quels qu’ils soient, mais c’est répondre à une exigence morale, et c’est vouloir la paix. Pour moi, je le concède, c’est également vouloir la survie d’un pays que j’aime passionnément.