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Commentaire de Jean-Michel Lemonnier

sur Attentat de l'Isère : pourquoi ces terroristes ne peuvent se réclamer de l'Islam


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Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 27 juin 2015 11:50

@philouie
Assez bon résumé, en effet. Et, mine de rien, vous rentrez dans l’analyse subtile : l’« islamisme » (tel que défini depuis 40 ans) est un allié politique et un adversaire militaire des « démocraties occidentales ». Et là vous vous perdez toute la clientèle des Finkielkraut, Michel Onfray, Alexandre Adler, Encel et de la monstrueuse coalition identitaro-catho-siono-laîcarde.

Et tous ces beaufs qui fantasment sur une guerre civile (certains sont de gauche, pas d’inquiétudes...), devraient commencer par se demander si le véritable triomphe de la merde n’est pas celui de la domestication spectaculaire marchande.

« Ils collectionnent les misères et les humiliations de tous les systèmes d’exploitation du passé ; ils n’en ignorent que la révolte. Ils ressemblent beaucoup aux esclaves, parce qu’ils sont parqués en masse, et à l’étroit, dans de mauvaises bâtisses malsaines et lugubres ; mal nourris d’une alimentation polluée et sans goût ; mal soignés dans leurs maladies toujours renouvelées ; continuellement et mesquinement surveillés ; entretenus dans l’analphabétisme modernisé et les superstitions spectaculaires qui correspondent aux intérêts de leurs maîtres. Ils sont transplantés loin de leurs provinces ou de leurs quartiers, dans un paysage nouveau et hostile, suivant les convenances concentrationnaires de l’industrie présente. Ils ne sont que des chiffres dans des graphiques que dressent des imbéciles.


Ils meurent par séries sur les routes, à chaque épidémie de grippe, à chaque vague de chaleur, à chaque erreur de ceux qui falsifient leurs aliments, à chaque innovation technique profitable aux multiples entrepreneurs d’un décor dont ils essuient les plâtres. Leurs éprouvantes conditions d’existence entraînent leur dégénérescence physique, intellectuelle, mentale. On leur parle toujours comme à des enfants obéissants, à qui il suffit de dire : « il faut », et ils veulent bien le croire.

Mais surtout on les traite comme des enfants stupides, devant qui bafouillent et délirent des dizaines de spécialisations paternalistes, improvisées de la veille, leur faisant admettre n’importe quoi en le leur disant n’importe comment ; et aussi bien le contraire le lendemain. »
In girum imus nocte et consumimur igni, Guy Debord, 1978



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