@alinea
Comment la presse arrive à contaminer les esprits les plus avertis avec des images d’Epinal. Un tantinet de mépris, un brin de suffisance et une altitude sur les défauts de la gente humaine assez révélatrice de cette elite prolétarienne, ecolo-bio-anarcho qui se croit représentative du peuple. Comment la description de la classe moyenne se transforme en tableau du style le plus crasse.
Le bobo n’existe pas sauf dans les délires de TODD pour mieux dissimuler son appartenance à la classe dominante. Par contre, la classe moyenne existe.
Des couples souvent, des divorcés parfois jonglant avec les difficultés. A bien sur, il ne se plaignent que rarement. Trop occupé à gérer leur vie de tous les jours, entre le boulot et les transports, l’appartement ou la petite maison à crédit, les gosses qu’’il faut amener et chercher à l’école en jonglant sur ses horaires de boulot, la maladie du petit qui exige un rdv à l’hôpital par semaine, et puis la bagnole que l’on ne change pas parce que il faut pouvoir partir en vacances, les réparations avec les pièces d’OSCARO, ...
Les musées de la ville d’à coté, on sait juste où ils sont, le ciné ? C’est tout de suite la soirée à 30 € d’entrée. Le théâtre, ouais, il y sont allés il y a 8 ans avec leur CE. Alors on regarde la télé, les films piqués sur internet, et puis après une journée de boulot, les enfants avec les devoirs, le repas et puis cette lettre de relance pour un rejet de prélèvement qui vous pourri la soirée. Ce doit être une erreur parce que pour le découvert il a averti la banque.
Alors oui, on peut les confondre avec les bourgeois sans costumes et portefeuilles d’actions bien remplis des centres ville rénovés en zone piétonne, pas de bagnole cela pollue et nous on est écolo, entre la soirée au théâtre pour voir la dernière qu’il faut absoooolument voir et le repas au japonais, c’est léger, un peu cher mais bon c’est garanti bio.
Ce bobo de cinéma, qui existe surement très marginalement , remplace le travailleur dans l’imaginaire des anarch-bio-gaucho.