Je doit avouer que je commence en avoir marre de tous ceux qui vocifèrent sur la traîtrise supposée de Tsipras.
La réalité, c’est que Tsipras fait du mieux qu’il peut dans le mandat pour lequel il a été élu.
Syriza ce sont des pro-Européens, très profondément. Personnellement je le regrette et n’ai cessé de dire que en définitive c’était dans le cadre de leur négociation une faiblesse, mais ce que je ne peux pas dire, c’est qu’ils trahissent la lettre et l’esprit de ce que leur mouvement était.
Mais résumons : Pourquoi Syriza ne sort pas de l’Euro et/ou de l’EU ? Tout simplement parce que ça n’as jamais été leur programme, et qu’il ne s’y sont en aucune manière préparé. En ce sens, il respectent parfaitement leur programme, et sont cohérent depuis le départ.
Que le pays aille mieux dans 2 ou 3 ans après un Grexit, je n’en doute pas à titre personnel. Mais si Lundi les banques Grecques ne sont pas fournies en liquidités, elles iront toutes au tapis. Car l’enjeu réel est bel et bien là : la Grèce a besoin d’argent *tout de suite*, ou vous aurez des émeutes dès la semaine prochaine.
Bref, quoi qu’il en coûte politiquement à Tsipras, il doit débloquer la situation, tout en respectant le mandat pour lequel il fut élu. C’est pourquoi il a en gros tout accepté moyennant quelques concessions mineures, et qu’il a eu raison de le faire, au moins pour parer au plus pressé. Et 80% de son parlement l’as également soutenu (au grand bonheur de Bruxelles qui effectivement cherche depuis le début à faire tomber le gouvernement Tsipras pour le remplacer par une coalition à leur botte)
Derrière tout cela, il y a une raison légale tout à fait importante : Si la Grèce accepte tout et se fait quand même éjecter de l’euro, alors les créanciers ne pourront empêcher la conversion de leur dette en Drachme (ça vise toute la dette depuis 2010) selon le principe de la lex monetae, que la dévaluation se chargera de réduire à une valeur soutenable par le gouvernement Grec. Mais pour cela, il faut que la Grèce se fasse expulser. Si elle sort d’elle même, toute la dette libellée depuis 2010 leur sera exigible, mais en Euro ce qui dont ne réglera absolument pas le problème au fond.
Voilà où on en est : Les Grecs doivent parer au plus pressé, dans une situation littéralement de guerre, et alors que personne en Europe ne les as soutenu, surtout pas les restes des parti dit « socialiste » ou « de gauche » Européens. Et ils sont assiégés comme à Valmy (où déjà c’était les « Allemands » - Prussiens ). Et du fait de leur impréparation à une telle éventualité, une sortie de l’EU qu’elle soit voulue ou provoquée leur promet de très très difficiles moments pendant au moins 1 an. Dans un pays ou l’armée est encore pleine d’authentiques néo-nazis, c’est risqué.