Le Service d’Action Civique,
sous la direction de Jacques Foccart, Charles Pasqua, Roger Frey, Paul
Comiti, Alexandre Sanguinetti, Dominique Ponchardier et Jean Bozzi, est
mis en place peu après l’arrivée au pouvoir du Général de Gaulle.
L’inscription au verso de la carte d’adhérent déclare que le titulaire
“s’engage sur l’honneur à apporter inconditionnellement son soutien à la
poursuite des objectifs définis par le général de Gaulle.” Le SAC est
reconnu “association à but non lucratif”, mais sous cette appellation
innocente se cache une bien plus sinistre machine.
A peine constitué,
le SAC se lance dans une campagne d’infiltration et d’assassinat contre
le FLN. Pour ses “sales coups”, Pasqua et les chefs du SAC recrutent
dans les prisons, notamment parmi les truands incarcérés pour des
attaques à main armée. Comme à l’époque du RPF, les gaullistes
travaillent à travers de nombreuses entreprises (la Barracuda, la
Frimotex etc.), qui, tout en ayant une existence légale, sont entre les
mains de membres ou d’anciens membres des services secrets et s’engagent
dans un trafic d’armes particulièrement lucratif – de chars, de
mitrailleuses, de munitions et d’explosifs – en direction de l’Afrique
Noire, des pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Dans toutes les basses
œuvres de la France en Afrique – coups d’État, assassinats, corruption,
détournement de fonds, élimination d’opposants – les hommes du SAC sont
de la partie, autour de Jacques Foccart, surnommé le “Monsieur Afrique”
du camp gaulliste.
voir :
LE SERVICE D’ACTION CIVIQUE, ou la » tradition démocratique » du mouvement gaulliste !