En cas d’exclusion de la
zone euro provoquée par les créanciers ou en cas de sortie volontaire
de la zone euro, les mesures indiquées plus haut sont également
adaptées, en particulier la socialisation des banques à l’instar de la
nationalisation du système bancaire mis en France à la Libération. Ces
mesures devraient être combinées avec une importante réforme monétaire
redistributive pouvant s’inspirer de la réforme monétaire réalisée après
la Seconde Guerre mondiale par le gouvernement belge. Cette réforme
vise à opérer une ponction notamment sur les revenus de ceux qui se sont
enrichis sur le dos des autres. Le principe est simple : il s’agit,
lors d’un changement de monnaie, de ne garantir la parité automatique
entre l’ancienne et la nouvelle monnaie (un ancien euro contre une
nouvelle drachme par exemple) que jusqu’à un certain plafond.
Au-dessus de ce plafond,
la somme excédentaire doit être placée sur un compte bloqué, et son
origine justifiée et authentifiée. En principe, ce qui excède le plafond
fixé est changé à un taux moins favorable (par exemple, deux anciens
euros contre une nouvelle drachme) ; en cas d’origine délictueuse
avérée, la somme peut être saisie. Une telle réforme monétaire permet de
répartir une partie de la richesse de manière plus juste socialement.
Un autre objectif de la réforme est de diminuer la masse monétaire en
circulation de manière à lutter contre des tendances inflationnistes.
Pour qu’elle soit efficace, il faut avoir établi un contrôle strict sur
les mouvements de capitaux et sur les changes.
Voici un exemple (bien
sûr, les barèmes indiqués peuvent être modifiés après étude de la
répartition de l’épargne liquide des ménages et adoption de critères
rigoureux) :
1€ s’échangerait contre 1 nouvelle Drachme (n.D.) jusque 200.000 euros
1€ = 0,7 n.D. entre 200.000 et 500.000 euros
1€ = 0,4 n.D. entre 500.000 et 1 million d’euros
1€ = 0,2 n.D. au dessus de 1 million d’euros
Si un foyer a 200.000 euros en liquide, il obtient en échange 200.000 n.D.
S’il a 400.000 euros, il obtient 200.000 + 140.000 = 340.000 n.D.
S’il a 800.000 euros, il obtient 200.000 + 210.000 + 120.000 = 530.000 n.D.
S’il a 2 millions d’euros, il obtient 200.000 + 210.000 + 200.000 + 200.000 = 810.000 n.D.
Une vraie logique alternative
peut être enclenchée. Et la Grèce peut enfin cesser d’être sous la
coupe de ses créanciers. Les peuples d’Europe pourraient retrouver
l’espoir dans le changement en faveur de la justice.
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voir : GRÉCE : des alternatives sont possible ...