Il est rare que le Coran se risque à faire des prophéties. C’est pourtant le cas du verset 24 de cette sourate 18.
Afin d’accomplir cette prophétie comme c’était l’usage chez les anciens juifs qui commentaient la Torah, je demande aux commentateurs de mon article de bien vouloir en débattre. Mahomet ne pouvait être ni deux, ni quatre, cinq ou six qui ne sont pas connus pour être des chiffres mystiques. Était-il un, trois ou sept ? Il semble que le verset nous mette sur la piste de 7 en n’allant pas jusqu’à douze.
Par ailleurs, je dois reconnaître que j’ai rencontré une petite difficulté pour faire coller la date de réveil des dormants avec la date de naissance de Mahomet que l’on situe traditionnellement en 570, l’année de l’éléphant. Cette année de l’éléphant est celle où le vice-roi du Yemen Abdallah avait lancé une expédition comportant des éléphants en direction de la Mecque. On se rappelle qu’Allah avait envoyé contre lui des oiseaux qui l’avait bombardé de pierres.
Le problème - l’affaire est d’importance - c’est que cette date n’est pas assurée. Il semblerait même qu’Abdallah soit mort quelque temps après son expédition ratée, en 553. Il faudrait donc situer la naissance du conseil Mahomet en 550. Cela pourrait s’accorder aux 300 ans de sommeil indiqués par la sourate : 250 (date d’entrée des dormants d’Éphèse dans la grotte) + 300 ans = 550).
Notons par ailleurs que les dormants d’Éphèse étaient qualifiés de jeunes gens alors que la sourate les qualifie d’enfants, ceci probablement, comme je l’ai écrit, pour qu’ils puissent ressusciter par l’esprit.