@sls0
Les pauvres parmi lesquels vous vivez ne doivent à rien d’autre qu’au hasard de leur naissance de se trouver là où ils sont, tout comme vous-même et n’importe lequel d’entre nous. Et enseigner la révolte n’y change rien, sauf à détruire le bonheur que chacun peut connaître.
Du
simple fait du caractère relatif de la pauvreté, l’éradication de
celle-ci relève de l’utopie, et la promesse de cette éradication du
mensonge le plus démagogique.
Les
pauvres n’existent que par les riches et réciproquement. Mis à part
les pauvres profonds qui occupent la base de la pyramide sociale,
chacun est le riche de plus pauvre que soi, et vice versa ; cette
relativité de la pauvreté – comme de la richesse – ne
s’appliquant d’ailleurs pas au seul domaine matériel. En tout,
l’ambition, le talent, l’esprit d’entreprise et le goût du risque de
quelques-uns, sont les moteurs du progrès et de la richesse de
tous ; le partage de cette richesse étant une toute autre
affaire.
La réduction des inégalités – en tout – est possible,
dans des limites d’un équilibre quantitatif entre plus de riches et
moins de pauvres ou moins de riches et plus de pauvres. C’est à
partir du moment où cet équilibre est rompu que la pauvreté
s’étend, en même temps que la richesse atteint une inhumanité
aggravée par le nombre.
Le seul pouvoir que possèdent les hommes sur leur condition est celui de réguler leur nombre. A eux de le comprendre, de l’admettre, et de l’appliquer.