Sujet intéressant.
J’eu apprécié que ce passage fut plus étayé, mieux développé : " Au Moyen Age, les hommes étaient en relation avec les choses
considérées comme douées d’une tendance à la disposition naturelle.
C’est la physique d’Aristote qui dominait. Avec la Modernité, le monde
matériel devient mesurable et manipulable. Le sens de la Modernité se
caractérise par la modification des choses, d’abord des choses
matérielles et c’est la physique de Newton, puis des choses humaines et
c’est le progrès. Il est possible de changer les choses et c’est même
réglé par des lois physiques. Ces changements dans le rapport physique
avec la nature et le Temps historique ont été accompagnés d’une
conversion du regard, dévoilée dans les arts et les textes, opérée à la
fin de la Renaissance. Ce point est important. Les faits matériels ne
peuvent être compris sans analyser les phénomènes subjectifs de l’âme,
l’esprit et la conscience.«
A quelles références et textes de la philosophie d’Aristote relie-t-on ce propos sur ces »choses
considérées comme douées d’une tendance à la disposition naturelle« ? S’agit-il d’une descrition du monde comme »naturel" ou des propriétés innées et immuables des objets et des êtres naturels (en les figeant dans leur nature), ou bien encore d’une insuffisance (laxiste, ou anti-rationnelle) de la pensée aristotélicienne à décrire, à analyser la nature ?
La pensée d’Aristote ne se trouve-t-elle pas dès l’origine : tendancieuse, comme construction théorique ou doctrinale anti-accadémique c’est à dire échappant à l’esprit socratique, au cercle de la raison, du dialogue, opposée à une pédagogie de la controverse, soit proche de la sophistique ?