Bonjour Fabien de la Beauce
Ce que l’on peut reprocher au « nouveau » michel Onfray, ce
n’est évidemment pas de "défendre son peuple, sa nation, son existence,
son identité« . Il a raison sur ce point contre les
»bien-pensants" de la fausse gauche occupant les pouvoirs politique
et médiatique, lesquels installent un véritable néo-négationnisme concernant la véritable nature de l’islam.
Ce que l’on peut reprocher au « nouveau » Michel Onfray
c’est de défendre mal "son
peuple, sa nation, son existence, son identité" après avoir reconnu la bien réelle nocivité de l’islam. Sa
louable insistance sur la nécessité de reconnaître le réel et de le prendre en
compte est affaiblie par son indifférenciation dans son regard global sur les
religions.
Cette déplorable
indifférenciation est classique chez les athées de la fausse gauche et,
aujourd’hui plus que jamais il en font la base, non pas de leur "défense
de la laïcité" mais de leur lutte contre toutes les religions.
Vous êtes vous-même un peu
inquiétant quand vous mettez sur un même niveau « Mein Kampf pour les uns, les
évangiles les plus rétrogrades pour d’autres, le coran pour les
salafistes". L’ancien chrétien que je ne suis plus - et qui combat
fermement ce qui reste indirectement
criminogène dans la très dogmatique institution catholique - aimerait bien
savoir ce que vous qualifiez d’ « évangiles les plus rétrogrades ».
L’Évangile était une grande avancée spirituelle à l’époque de sa
mise en circulation, et ce que l’on peut et doit reprocher à l’Eglise
catholique d’aujourd’hui (mais aussi aux autres composantes du christianisme)
c’est sa régression par rapport à ce
progrès interne à la croyance en Dieu que Jésus a apporté il y a 2000 ans. (1) Les
nazis étaient fidèles à l’esprit de Mein Kampf, les salafistes sont des
musulmans fidèles au Coran, les
mauvais chrétiens rédacteurs du Nouveau Catéchisme trahissent l’esprit des Evangiles et le prophète juif Jésus de
Nazareth dont ils se prétendent et se croient les disciples.
Tout se passe en fait comme si Michel Onfray était devenu fataliste.
Après avoir rappelé, avec raison, que toutes les civilisations sont mortelles
il semble dire que la mort de la nôtre,
c’est maintenant, et il fait alors de la "civilisation
islamique", désormais installée en France et en Europe, un acquis qu’il
faudrait accepter comme on a accepté la pacification théologique du
« jésuïsme » ou les objectifs de liberté, d’égalité, de fraternité (je
préfère dire « de solidarité », laquelle, contrairement à la fraternité
peut se décréter) et de laïcité que
s’est donnés la France républicaine.
C’est De Gaulle et Jean Moulin qui doivent être notre référence, pas
Pétain. L’islamisation de la France n’est pas plus fatale et inévitable que
l’était la nazification de la France en 1940.
Cordialement.
(1) http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/