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Commentaire de Medipalda

sur Quelques sources littéraires des évangiles : Pétrone, Flavius Josèphe, Chariton, Suétone, Tacite


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Medipalda 21 août 2015 13:31

@Stephan Hoebeeck

Jésus n’est pas venu abolir la Loi mosaïque, mais l’accomplir, ce qui est fort différent.

A partir du moment où l’on a compris que les individualités que nous sommes n’échappent au néant qu’à travers leur relation à Dieu, il n’y a plus aucun intérêt à vouloir démontrer que l’individu Jésus a ou n’a pas existé sur le plan physique. Ce sont en général les matérialistes athées qui s’adonnent à ce genre d’exercice, de manière à démontrer que la religion chrétienne est une imposture...

Néanmoins, c’est aussi par le truchement de son existence physique que l’individu Jésus valide les qualités divines que l’homme porte en lui, même si c’est ensuite l’abandon sans concession de toute forme d’attachement à l’égard de ce qui construit le « moi » propre à cet individu, qui autorise la « déification » de l’homme dont Jésus-Christ est l’exemple vivant.

Pour que le dépassement d’une limite ai lieu (le passage du vieil homme à l’homme déifié), il faut bien que les conditions (même illusoires au regard de Dieu) qui permettent à cette limite d’exister s’actualisent. C’est d’ailleurs parce que ces limites s’actualisent que nous sommes présentement en train d’argumenter sur le net... 

La contre-épreuve que constitue la réalisation de la permanence du « Soi » nécessite l’épreuve préalable d’un « moi » s’ingéniant à imposer sa fausse permanence.

Même de source juive, le peuple d’Israël attend la venue d’un Messie d’apparence physique, c’est-à-dire incarné, avec une tête, deux bras et deux jambes.

La question que vous posez en filigrane pourrait-être - si je vous ai bien lu - de savoir si l’incarnation du Fils n’est pas autre chose qu’une « concession » faite par le Père à l’humanité, à une époque cyclique où la majorité des hommes n’était déjà plus capable de prendre conscience de ses potentialités divines sans en avoir préalablement un exemple sensible sous les yeux. L’Incarnation ne serait donc pas une obligation en soi, mais plutôt conditionnée par le degré d’opacité spirituelle de l’homme à cet époque.

A partir de là, si l’Incarnation du Fils (et la garantie de Salut qu’elle apporte avec elle) est bel et bien un événement unique en non reproductible, elle n’en serait pas pour autant exclusive d’autres formes ou modes de Salut - non-chrétiens en l’occurrence.

Si c’est bien votre opinion, elle me semble recevable, mais très difficilement applicable au Judaïsme. Et encore moins à des traditions qui, de toute évidence, sont mortes.

Cordialement,

M.


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