Quelle belle synthèse ( mais ce beau a
quelque chose de conternant ) de toutes
les préventions qui prévalent pour dénigrer la Russie, non qu’elle ait jamais été sans
reproche, notamment dans les errements qui ont suivi la chute de Gorbatchev et
le calamiteux intermède Eltsine, mais enfin, malgré le peu de sympathie que
j’éprouve pour Poutine qui me fait penser par de multiples côtés aux
esbroufiques Sarkozades qui ont tant été moquées.
Mais reconnaissons à Poutine d’avoir rétabli la Russie dans son rang, de lui
avoir rendu sa fierté et ce rétablissement d’un grand pays qui était en train
de sombrer est justement à l’orogine de cette Russophobie organisée par les
médias comme le dépeint avec lucidité Jean Mairoboda.
Assez paradoxalement tant que la Russie fut un objet de risée, elle bénéficiait
de préjugés très favorables dans la presse
: c’était quasi le grand rêve gaullien d’un territoire apaisé de
l’Atlantique à l’Oural qui prenait enfin corps, avec la Russie comme éternel
homme convalescent de l’Europe, sympathique mais impotent..
On acheva de démembrer pour le grand bien de toutes les victimes de la guerre
civile la Yougoslavie et l’élargissement de l’UE vers l’Est ( et maintenant
toute honte bue de l’Otan ) se fit dans un esprit d’humiliation de l’ancienne
puissance soviétique.
La solidarité était surtout truffée d’arrière-pensées nauséeuses
L’Ukraine donnée en pâture aux néo-nazis
est le point d’orgue de cette dérive où la Russie redevient l’ennemi dès lors
qu’elle refuse de se coucher.