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Commentaire de Claudec

sur Les 358 familles les plus riches qui possèdent la moitié de la fortune mondiale vous remercient de dépenser votre énergie à vous dévorer entre vous !


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Claude Courty Claudec 24 août 2015 21:35

Comparer l’avoir des plus riches au dénuement des plus pauvres, c’est omettre que le progrès aidant, la richesse des uns est constituée d’actifs dont les autres tirent leurs revenus, aussi faibles soient-ils. Ce sont ces avoirs – ce fameux Capital – qui financent les outils de l’économie, laquelle est source d’emploi et de rémunération pour tous ceux qui participent à l’accroissement de la richesse globale de la société. Ramener ce mécanisme à une comparaison de richesses n’a aucun sens, sinon une agitation préjudiciable à tous, à commencer par les plus démunis, dont elle transforme la légitime aspiration au bien être, en soif d’un égalitarisme sommaire et sans issue.

Richesse et pauvreté sont des conditions relatives, et en cela l’essence même de toute inégalité – non limitativement d’ordre matériel d’ailleurs–. La pauvreté existe par la richesse et réciproquement, instrumentalisée par les uns, combattue par les autres ; compensée dans une mesure toujours insatisfaisante, que ce soit par la solidarité ou par par la loi. Avec ou sans capital, la pauvreté est une fatalité liée à la structure incontournablement pyramidale de notre société et à notre démographie. Par le sort qui le fait naître dans une condition plutôt que dans une autre, chacun est, à sa naissance, le riche ou le pauvre de plus pauvre ou de plus riche que soi, quelle que soit l’évolution de sa condition par la suite.

Ce qui n’est pas une fatalité par contre est la misère profonde dans une société d’abondance, et le nombre toujours croissant de ceux qui en souffrent, laissés pour compte du progrès.

Ä population constante, un tassement de la pyramide sociale, en réduisant l’écart entre son sommet et sa base entraîne un élargissement de cette dernière, (augmentation de la pauvreté), alors que l’accroissement de cet écart, tel qu’il résulte d’une étirement de la pyramide vers le haut (enrichissement général), a l’effet inverse. De même, quand la pyramide sociale se développe en volume du fait de l’augmentation de sa population, le supplément d’activité de celle-ci accroît la richesse globale de la société, avec pour conséquence d’éloigner son sommet de sa base, et pour effet l’accroissement de l’écart entre richesse et pauvreté. Ces deux observations révèlent qu’à une augmentation de l’écart entre richesse et pauvreté correspond une réduction de la pauvreté et inversement, sans modifier les inégalités autrement que dans leurs proportions. En d’autre termes, l’augmentation de richesse collective réduit la pauvreté et sa diminution l’augmente. La Palice n’aurait pas dit mieux mais aurait pu ajouter que le partage des richesses est une tout autre affaire.

Plutôt que de nous obstiner, à la manière de la mouche qui se heurte contre la vitre qu’elle ne voit pas, à la poursuite d’une utopique suppression des inégalités, nous devons donc être conscients que notre seule possibilité est de les réduire par une population moindre – régulation des taux de natalité à l’échelle planétaire, par l’éducation notamment – et un choix entre plus de riches et moins de pauvres, ou moins de riches mais davantage de pauvres.

Pour approfondir cette réaction, voir :

 http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


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