@Isga,
Au NPA on t’a attendu pour se prononcer sur la gratuité des soins ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png)
« Il n’existe pas d’égalité devant les soins si l’accès aux soins n’est
pas totalement gratuit. Nous défendons en conséquence la suppression
des forfaits et franchises médicales, à la charge du patient, du forfait
hospitalier, du ticket modérateur, et de tout dépassement d’honoraires
médicaux, dans les cliniques, dans les lits privés à l’hôpital (qui
doivent être supprimés) ou en exercice libéral. Le « secteur 2 » (à
honoraires libres) ou le secteur « optionnel », censé encadrer les
dépassements d’honoraires en les généralisant, doivent être interdits.
Tous les médicaments doivent être remboursés à 100 % sur prescription
médicale s’ils ont une utilité thérapeutique, sinon ils ne doivent pas
être produits. Les étrangers en situation régulière ou non doivent
pouvoir accéder aux soins sans aucune condition particulière. Les 30
euros de péage pour obtenir l’aide médicale d’État (AME) doivent être
immédiatement supprimés. Les contre-réformes libérales veulent réduire
la part de l’assurance maladie (la Sécurité sociale) et augmenter la
part des soins restant à la charge des malades et des assurances
complémentaires. Nous voulons l’inverse : faire de l’assurance maladie
la seule source de financement du système de santé.
Il existe certes une différence entre mutuelles à but non lucratif et
assurances dont l’objectif premier est de rapporter des profits à leurs
actionnaires. Nous sommes néanmoins hostiles à tout élargissement du
rôle des assurances complémentaires, et notre perspective est leur
disparition : une assurance complémentaire est une charge supplémentaire
dans le budget des classes populaires, elle est source d’inégalités.
Chacun prend la complémentaire qu’il a les moyens de s’offrir, à moins
d’être obligé comme 8 % de la population d’y renoncer pour des raisons
financières. L’existence d’une seule et unique Sécurité sociale est à la
fois la seule garantie que personne ne sera laissé pour compte, et que
chacun bénéficiera des mêmes soins quelles que soient ses ressources.
Parler de soins gratuits n’est pas dire que la santé n’a pas un coût.
C’est dire que la société décide collectivement de la part de ses
richesses qui sera utilisée pour satisfaire ce besoin fondamental. »
https://npa2009.org/content/soins-gratuits-et-service-public-de-sante