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Commentaire de eric

sur American sniper de Clint Eastwood : Le meilleur film de propagande néoconservatrice US


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eric 29 août 2015 11:55

L’auteur montre une parfaite méconnaissance de la culture des autres, un refus de la multiculturalité, un mépris des valeurs différentes reposant sur une ignorance délibérée de ce que peuvent croire les autres alliés à une vaste inculture religieuse Impardonnable.

Impardonnable, car quand on se désigne comme ennemi la première puissance mondiale, il ne serait pas complètement inutile de s’y intéresser un peu...

Mais qu’attendre d’autre d’un type qui croit aux races ? ( fondateur d’une assoc. « multiraciale » ! Je vous demande un peu... !)

Dés les débuts du film, on retrouve l’affirmation contenue dans l’ancien testament. Un parti pris de non violence, mais avec l’acceptation paradoxale de la nécessité de se battre dés lors que la survie du « peuple » est en jeux.

De ce point de vue, on peut se demander si le dernier Rambo, pour se situer du point de vue de l’auteur, n’était pas encore un meilleur film de propagande néo conservatrice comme il dit... Dans les deux cas, nous avons affaire à des gens pacifiques qui vivent leur vie. Rambo capture des serpents.. La famille du snipper est profondément chrétienne. Elle veut juste « ne pas élever ni des moutons, ni des loups », et ne conteste pas la nécessité d’avoir « des chiens de berger quand le troupeau est menacé ».

Dans le dernier Rambo, des espèces de sauvages génocidaires birmans, massacrent de paisibles populations civiles et de pacifiques missionnaires évangéliques qui les assistent. Rambo vient et rétablit l’équilibre du nombre des victimes....Peu ou pas de contestation des alterposnéomarxiste et de leurs amis ex musulmans palestino progressistes et désormais islamisants palestinophiles..

La supériorité de american snipper réside dans la complexité des arguments. Rien n’est simple, rien n’est manichéen. Le héro est envoyé en Irak alors que le lien avec le 11 septembre qui l’a motivé n’a rien d’évident. Y compris pour des américains. Son engagement n’est lui même pas dépourvu d’ambiguïté. Faire « le boulot » a un coup humain assez exorbitant pour lui même et sa famille. Ce type d’engagement alors qu’on pourrait rester tranquillement au pays avec la bonne vie a quelque chose d’aussi absurde qu’héroïque. Sa fin est a certain égard aussi un constat d’échec au moins partiel.

On reconnaitra la théologie du Quoelet. Les méchants triomphent, il n’y a pas de justice en ce monde, vanité, tout est vanité, mais pourtant....

Ce n’est pas un film sur l’Irak, sur les musulmans, sur les « méchants ». C’est un film chrétien américain sur la violence et sa gestion. Elle n’est jamais bonne, simple, évidente. Elle est rarement entièrement évitable. Elle a toujours un cout élevé pour tous le monde quel que soit son résultat.

La sauvagerie respective des islamistes intégristes, des Birmans génocidaires, ou des derniers marxistes archaïques totalitaires n’est pas réellement un sujet. Vu d’occident, ces gens sont au fond assez semblables. Les nuances entre eux n’intéressent vraiment qu’eux même. La distinction entre eux et les populations locales qui les subissent, cela fait depuis toujours que les américains ont appris a la faire . L’auteur gagnerait du reste à en prendre de la graine quand il parle des américains ou de l’occident.

La question est « comment un américain peut et doit réagir compte tenu de la contradiction entre ses propres valeurs et la violence fut elle légale et démocratique ». La réponse est qu’il n’y a pas de « bonne réponse ».

Les incompréhensions de l’auteur en disent long sur sa fermeture, son sectarisme et son retard culturel.
Ce ne serait pas très grave si elles ne justifiaient pas à leur manière, les violences qui au final, poussent les américains à réagir.

Les croisades ? Il est vrai que le boulot n’a pas été terminé. Des populations majoritairement chrétiennes, asservies par des envahisseurs extérieurs musulmans extrêmement violents et recourant à toutes les formes d’oppressions, du viol à la fiscalité, pour convertir les gens de force. L’occident est brièvement intervenu contre cette colonisation arabe, puis a préféré vaquer à ses occupations. Peut être une erreur ?

On se souvient que dans « les croisades vues par les arabes » l’auteur montre, sur la base des documents arabe de l’époque, que les chefaillons musulmans finissent par s’unir quand ils constatent que le musulmans de base préfèrent au quotidien la justice occidentale du seigneur européen, que l’arbitraire musulman et comprennent le danger.

Aujourd’hui, beaucoup de musulmans votent avec leur pieds et risquent leur vie pour vivre en occident chrétien. Souvent les plus jeunes les plus dynamiques, diplômés. On peut se demander si les discours comme celui de l’auteur, au même titre que les atrocités et massacre sur place, n’ont pas aussi pour but de les dissuader de rentrer un jour, avec ou sans l’aide des occidentaux du reste, pour établir dans leurs pays des systèmes plus conformes aux valeurs chrétiennes démocratiques....


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