Il y a à mon sens une erreur et une approximation dans votre approche du terrorisme.
- Une erreur lorsque vous attribuez la paternité du terrorisme à la période historique de la Terreur. Le recours au terrorisme est de loin antérieur à la période révolutionnaire (même s’il est vrai que le messianisme politique que véhicule la Révolution favorise le terrorisme, dans une certaine mesure). Par exemple, les Zélotes (secte juive ayant recours à l’assassinat politique) contribuèrent à provoquer une insurection contre l’occupation romaine. De même, la secte ismaëlienne des Assassins pratiquèrent l’assassinat politique à l’arme blanche à l’encontre de dignitaires musulmans, et pendant deux siècles à comter de la fin du Onzième siècle.
- Une approximation lorsque vous définissez le terrorisme comme le fait de se prendre pour l’Etat. Le terrorisme se définit avant tout comme un mode opératoire, et le dit mode consiste à accomplir un acte dont les conséquences psychologiques seront plus importantes que ses conséquences réelles ou immédiates.
DAns sa justification populaire, le terrorisme ne se justifie que par l’existence réelle ou supposée d’une injustice. L’injustice dont se réclame le terroriste justifiant celle qu’il fera subir aux autres...
Dans le terrorisme d’Etat, ce n’est pas l’injustice qui est invoqué pour justifier le recours à la violence mais le danger, la menace à la survie de l’Etat ( la célèbre défense du « salut public » prôné par Maurras, par exemple).
Ps : A toute fin utile, je vous conseille la lecture de l’ouvrage « Histoire du terrorisme, de l’Antiquité à Al-Quaida », réalisé sous la direction de CHALIAND et BLIN aux éditions Bayard (existe également en poche).