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Commentaire de Fergus

sur INDE : Deux jeunes filles condamnées à être violées par le Conseil de leur village


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Fergus Fergus 30 août 2015 19:08

Bonjour, doctorix

On raconte beaucoup de choses pour dénigrer les ONG en général, et Amnesty en particulier. L’association a-t-elle « soutenu la guerre en Libye" ? J’en doute grandement. Tout au plus a-t-elle souhaité que des mesures soient prises pour protéger des populations en grave danger, et notamment parmi ces gens, « les opposants » que Khadafi traitait de « rats » lorsque s’est levée une opposition à Benghazi.

Dans un article de juin 2011, la journaliste Céline Lossato citait Donatella Rovera, responsable des situations de crise d’Amnesty International et présente sur place en Libye :

"On recense plusieurs sortes de crimes des loyalistes. Les forces de Kadhafi ont tiré sur des manifestants sans arme durant les premières semaines".

"Les populations civiles ont lourdement payé les combats par la suite, notamment à Ajdabyia, où les gens ont trouvé la mort dans des bombardements en essayant de quitter la ville".

"A Misrata, les crimes de guerre des pro-Kadhafi sont clairs. Il y a eu des tirs totalement sans discrimination sur les civils. Au mois d’avril, les pro-régime utilisaient des roquettes grad qui ne peuvent être dirigées, avec des tirs par salve. Les tirs ont eu lieu par centaines, cela pleuvait vraiment de partout"

"Ils ont aussi utilisé des bombes à fragmentation dans le centre-ville, et des mines anti-personnel".

Un regard pour le moins négatif sur les forces de Khadafi. Mais, nous disait alors Céline Losssato, Donatella Rovera contestait également l’image très positive acquise par les anti-Kadhafi, qu’elle accusait notamment d’avoir déclenché une véritable chasse aux sorcières contre les étrangers en évoquant à tort la présence dans le pays de mercenaires étrangers à la solde de Kadhafi.

"Il y a eu beaucoup d’informations qui ont circulé mais dont on n’a aucune preuve aujourd’hui. On a parlé par exemple de viols systématiques par les loyalistes, mais on n’a jamais rencontré un seul témoignage direct, ni nous ni d’autres organisations. Et bien sûr il y a l’histoire des mercenaires (...) On en a beaucoup parlé mais on n’a aucune preuve de cela."

Bref, des constats distanciés et impartiaux qui,venant d’une des principales dirigeantes de l’ONG, de surcroît en charge du dossier libyen, cadrent mal avec un engagement d’Amnesty au service des forces alliées.


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