Et puis cette phrase se contredit, (ou alors entretient le même langage ambigu que celui qui fait fuir les électeurs ) :
" ... s’il est incontestable que le chef de l’état soit bien légitimement
élu, c’est lui qui choisit arbitrairement les membres de son
gouvernement, sans que le peuple ait eu à donner son avis «
Le piège est encore imputable à un vocabulaire traître ou malicieux : quelle acception du mot légitime sommes-nous censés choisir entre : (cf Larousse)
- Qui a les qualités requises par la loi, le droit : Autorité légitime.
ou
- Qui est fondé en raison, en justice, en équité : Un désir légitime.
?
Si l’on adopte ici la première acception alors l’incontestable s’entend dans une approche purement procédurière ...
mais alors, en revenant à ma remarque postée précédemment, n’entrevoit-on pas qu’une tare anticonstitutionnelle puisse contredire cette incontestabilité ?
Si, par contre, on adopte la seconde acception, alors serait-il cohérent de dire que le peuple n’a pas donné son avis, dès lors qu’il estimerait »fondé en raison, en justice, en équité« , que le chef de l’état soit élu pour désigner arbitrairement les membres de son gouvernement ? ( attendu que pas un électeur ne saurait aujourd’hui ignorer cette pratique banalisée )
Un peu de rigueur logique ou de bon sens pourrait sans doute ne pas nuire à un nécessaire effort de remise en cause introspective :
nous n’avons probablement que la »Démocratie" que nous méritons !