Bonjour, alinea
« ce recul nécessaire pour voir le monde ne peut naître de l’oisiveté. Il faut se confronter au monde pour grandir. »
Certes, mais ce n’est pas incompatible. L’expérience menée au Manitoba a d’ailleurs montré qu’il n’y avait pas de tentation d’oisiveté, mais au contraire que les personnes ont vu dans ce revenu une opportunité de sortir de la précarité, voire de la pauvreté.
« il y a plein de jeunes qui se cament ou picolent et se disent : à quoi bon. »
C’est vrai. Mais s’ils sont aidés à vivre sans s’user en vaines recherches de petits boulots de merde, cela les incitera à essayer de structurer leur vie et d’avoir des projets en cumulant le plus tôt possible le RME avec un job plus consistant à temps partiel.
« l’aise minimum matérielle ne peut laisser libres que des gens instruits, libres de s’instruire davantage ou agir ailleurs ! Sinon, le gros des troupes trouvera que la vie est belle et que la consommation c’est une sacrée belle invention ! »
Très franchement, on n’en sait rien. Il existe de plus en plus de possibilités de s’investir dans des activités culturelles au sens large ou sportives. Pourquoi penser que les moins éduqués s’en détourneraient délibérément ?
« Je ne crois pas Fergus, que quoique ce soit d’utile ou favorable au peuple naisse des hautes sphères »
L’idée du revenu universel n’est en général pas portée par les « hautes sphères », mais avant tout par des chercheurs en sciences sociales, relayés par des élus de terrain confrontés aux réalités sociales.