Question conceptuelle à creuser ...
Ces mots, partant a priori d’une bonne intention, donnent pourtant à réfléchir :
- « Pour écarter les professionnels de la politique ....
Il faudrait aussi que soient choisis des citoyens (nes) qui soient compétents au poste qu’ils occuperont »
Question 1 :
comment pourrait se forger
la compétence au poste envisagé ... sans une préparation qui aura toute les chances de s’apparenter à une professionnalisation ?
Question 2 :
choisir des citoyens compétents ne suppose-t-il pas une compétence préalablement acquise par ceux qui vont choisir ?
Question annexe :
peut-on justifier démocratiquement la notion de secrets d’état réservés à une poignée (cf étymologie de ’manipule’) de sur-citoyens (« têtes » -plus ou moins pensantes ? auréolées ? éclairées ?- chefs, capitaines, caudillos ... ) qui développeront des compétences particulières, voire aussi des rétentions d’information particulières ?
Si des savoirs ou informations devaient rester secrètes, comment la majorité de celles et ceux à qui n’est pas confié le pouvoir que constitue ce secret, pourraient-ils deviner ’démocratiquement’ , à quelles créatures exceptionnelles (avant même d’être initiées ) il serait démocratiquement pertinent de confier ce pouvoir non partagé ?
Il semblerait encore une fois qu’on ait tendance à aborder l’idéal démocratique (humble égalité en dignité et en droit, donc en capacité et pouvoir de décider de ce qui est bon pour la cité ) à partir d’un a priori inconsciemment aristocratique = ’pouvoir des meilleurs’.
Pourtant, sur le plan de réflexion, pourquoi les démocrates ne seraient-ils pas enclins à initier l’effort d’approfondir quelques pistes techniques/théoriques susceptibles de nous aider à dépasser la sempiternelle impasse consistant à se chercher de bons élus sur lesquels nous n’aurons plus qu’à nous défausser de nos responsabilités civiques ?
Sous les lambeaux, le cocon de la chrysalide ?
Des notions « d’émergence de phénomène d’intelligence collective » ou de « diversité cognitive » sont abordées dans le texte sous ce lien : http://www.raison-publique.fr/article621.html
Est-ce que cela peut inspirer quelqu’un ici ?
juste un bref passage :
- "Comment un groupe d’oligarques pourrait-il ne pas être plus efficace que
le reste du peuple, pour peu que les gouvernants soient soigneusement
sélectionnés ? C’est là l’idée qui sous-tend l’idéal aristocrate : la
règle des meilleurs et des plus brillants vaut nécessairement mieux que
la règle des citoyens moyens. Je soutiens dans ce texte que ce n’est pas
nécessairement le cas, en raison de l’importance de la diversité
cognitive (la capacité à voir le monde depuis différents points de vue)"