@alinea
alinea
Je sais pas trop ou es la raison la dedans ?
Au grand salon du prêt à déporter, je ferais aucune différence sémantique entre burqua et autre qualificatif, m’en remettant à mes yeux pour considérer que cela n’a rien à voir avec une petite robe Vichy, ou le tailleur de Chanel...
Faire un tel débat est déjà une forme de victoire pour les bas du front, qui eux ne discutent pas, mais imposent. Le catalogue de la « redoute islamiste » ou des « trois djihadistes » doit être affreusement correct, le petit doigt sur la couture de la burka... Mais faut avouer que ça doit être limité en termes de couleurs, et de variations. Et que les tenues des prisonniers de Guantanamo, à coté, doivent sembler des frivolités Parisiennes.
Je ne comprend pas trop qu’une femme soutienne et défende ce genre de chose. Mais enfin, plus rien ne m’étonne maintenant. De plus je fais confiance aux femmes rebelles et à la vie pour déjouer les injonctions des gros cons.
Il suffit que quelqu’un se rebelle donne le là, et les empires tout à coup s’effondrent, et la robe tombe, dévoilant la vérité nue. Mais de telles métaphores et audaces à la Prévert me vaudrait de me faire couper le cou dans certains pays. Des femmes courageuses font parfois au coeur du problème, de vrais chef d’oeuvres. Ou, ce qu’il faut de malheur à un poète ou une poétesse pour chanter juste. Comme dirait Aragon.
Ce film s’appelle « Wadjda »et il a été réalisé par une saoudienne qui n’a pas eu la vie cool, pour le réaliser.... Il met en scène les interdits qui bloquent les désirs des femmes, et cela dans les choses les plus élémentaires de la vie.
Mais voilà qu’une gamine qui rêve devant un beau vélo, et n’a de cesse de le vouloir, se rebelle, risquant de prendre la barbe des barbus dans les rayons de sa machine !
Moi qui aime le vélo, et la liberté, je n’avais pas été décu. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, cela vaut le voleur de bicyclette, de vittoria de sica.
Autre pays, autre époque, autre injustice, mais toujours le vélo, objet simple, parfait et divin, qui est le fil rouge qui nous montre le tragique, mais aussi en transparence la réalité d’une société