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Soucieux de
camoufler la collusion et la traîtrise israélo-américaine qui ont permis
le quasi-anéantissement des forces arabes et les massacres de nombreux
prisonniers de guerre égyptiens, deux auteurs israéliens Isabella Ginor
et Gideon Remez, ont caractérisé la Guerre des six jours comme le
résultat d’une conspiration soviétique visant la destruction du
programme nucléaire israélien.
Célèbre pour son rôle dans l’affaire de Mordechai Vanunu, le
journaliste britannique Peter Hounam a eu l’occasion d’avoir maille à
partir avec les autorités israéliennes. En
2002, il a interviewé Moe Schafer, un technicien en communications à
bord de l’USS Liberty. Il survécut à l’attaque à la torpille qui a tué
25 de ses camarades dans la partie du navire où il était stationné.
Voici ce qu’il racontait concernant le commandant de la sixième flotte,
le vice-amiral William I. Martin :
« Non seulement l’amiral Martin m’a dit que quatre jets étaient en route vers l’USS Liberty avec des armes conventionnelles [et ont été rappelés, NDLR] ; il
a aussi déclaré que quatre jets, chargé d’armes nucléaires, se
dirigeaient vers le Caire. Il expliquait qu’ils étaient à trois minutes
de les bombarder [les Égyptiens, NDLR]. Il a également déclaré
que les jets ne pouvaient pas atterrir sur le porte-avions avec leurs
armes nucléaires et ils avaient dû se rendre à Athènes. Il a déclaré
cela au chevet de mon lit sur l’USS Little Rock [croiseur-léger et navire-amiral qui fut le deuxième ou le troisième bâtiment américain arrivant sur les lieux du drame NDLR], après l’attaque. »
Dès le début de l’engagement, le pont avait subi de lourds dommages.
Blessé, le capitaine William Loren McGonagle, y est resté pour diriger
la défense du navire, refusant de quitter son poste pour recevoir des
soins médicaux. Alors que les Israéliens poursuivaient leur attaque, il
manœuvrait l’USS Liberty, supervisant le contrôle des inondations, des
incendies et le suivi des blessés. Il essayait de contacter les
assaillants. Sans succès. Les antennes du bateau détruites, 4 des 5
fréquences radio, y compris celle de détresse internationale, ont été
brouillées. Seul un appel à l’aide a pu être envoyé à la sixième flotte
qui croisait à 400 milles marins au large de la Crète.