• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de lmcal140

sur En ce 14ème anniversaire des événements du 11 septembre 2001


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

lmcal140 11 septembre 2015 23:11

suite

.

.

.

Envoyé à la dernière minute, ce message avait été capté par suffisamment de tierces personnes pour gêner la mise à mort du navire de collecte de renseignements de la NSA. Gravement endommagé, par miracle, l’USS Liberty a survécu au napalm, aux roquettes, aux torpilles, aux mitraillages et pilonnages. Ses radeaux de sauvetage ont été détruits par les tirs israéliens – ce qui constituerait un crime de guerre en soi – et le vaisseau – avec un trou large de 12 mètres sur la ligne de flottaison – avait été survolé par deux hélicoptères d’assaut israéliens du type SA-321 Super Frelon. Ils transportaient des troupes lourdement armées qui – à ce qu’il paraît – avaient vraisemblablement pour tâche d’achever les rescapés. Inattendu, le SOS de l’USS Liberty aurait interrompu le déroulement de l’Opération Cyanide pour sauver la capitale égyptienne d’une éventuelle frappe nucléaire américaine. Il s’avère que quelques temps avant l’attaque contre le navire espion, des bombardiers B52 de l’escadre aérienne stratégique à Beale Air Force Base en Californie et ceux d’autres unités stationnées à Guam, dans le Pacifique, en Grande Bretagne et en Espagne furent mis en alerte rouge. Un tel ordre ne pouvait que provenir du commandant suprême des forces armées – en l’occurrence le président des États-Unis lui-même.

Les principaux membres de l’administration Lyndon Johnson conviennent depuis longtemps que cette attaque n’était pas un accident. Un très franc critique est l’ancien président des chefs d’état-major interarmées, l’amiral Thomas Moorer : « Je ne pourrai jamais accepter la prétention que ce fut une attaque dirigée par erreur », disait-il. D’autres lui emboîtent le pas : hauts dirigeants de la CIA, de la NSA – dont leur employé civil Allen M Blue a été tué a bord de l’USS Liberty quand la torpille israélienne, de fabrication allemande, frappait la coque à tribord –, du Conseil national de sécurité et des conseillers présidentiels : Clark Clifford, Joseph Califano et Lucius Battle.

Dans les entretiens accordés aux média, un ancien secrétaire d’État n’a pas mâché ses mots non plus, Dean Rusk a qualifié l’attaque israélienne d’action délibérée. Il dira : « Pour autant que je suis concerné, l’affaire de l’USS Liberty sera une flétrissure permanente dans les relations entre Israël et les États-Unis. […] Moi-même je n’ai jamais accepté l’explication donnée par Israël. […] Des accidents ne se produisent pas avec des attaques répétées par navires de surface et aéronefs. S’agissait de toute évidence de forces combinées, il a été question d’une décision prise à haut niveau en Israël. Le navire battait pavillon américain. Même s’il avait été non identifié, d’un point de vue israélien, c’était irresponsable de faire une chose pareille. Imaginez s’ils avaient eu affaire à un vaisseau soviétique. »

Au moins un bâtiment russe n’était pas loin. En effet le destroyer lance-missiles soviétique DDG 626/4, de la classe Kildin, figure dans les annales et dans les propos d’un membre du Congrès. Paul Findley, d’Illinois, raconte l’héroïsme singulier des hommes de l’AGTR-5 face à une hiérarchie ignominieuse qui les abandonne à leur sort. L’attaque israélienne, qui commence à 14h05, durera deux heures. A 16h42 les dernières unités israéliennes quittent les lieux, leurs offres d’assistance repoussées par le navire sinistré. Voici ce que dit Paul Findley : « L’équipage devra affronter quinze heures de lutte solitaire pour garder en vie les blessés et le navire à flot. Il a fallu attendre l’aube du jour suivant pour voir arriver le premier avion ou navire américain. La seule visite amicale a été celle d’un petit navire de guerre soviétique. Son offre d’aide a été refusée, mais les Soviétiques ont affirmé qu’ils resteraient dans les environs en cas de besoin. »

Également dans les parages et à faible profondeur d’immersion, l’USS Amberjack (SS522). Que faisait là ce sous-marin d’attaque conventionnel de la classe Tench à propulsion diesel ? Qu’est-ce qui est arrivé aux vidéos et prises de vue effectuées à bord ?

Appuyé à fond par son secrétaire à la Défense, Robert McNamara, Lyndon Baines Johnson (LBJ) aurait-il envoyé des avions avec des charges nucléaires pour bombarder Le Caire ? Lesquels auraient été rappelés environ trois minutes avant le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale ? Si oui, pourquoi ? L’initiative, était-elle d’origine américaine et les Israéliens les simples exécutants des basses œuvres, c’est-a-dire les bourreaux volontaires ? A qui faut-il accorder les lauriers du rôle subalterne ? Il est établi que LBJ s’est entouré de sayanim – autrement dit des agents du Mossad – et avait des rapports intimes avec le docteur Mathilde Krim, ancienne collaboratrice de l’organisation terroriste d’Irgoun et fille d’un protestant suisse et d’une catholique italienne qui s’est convertie au judaïsme. Comme son mari, Arthur B. Krim, elle avait des liens forts avec l’Institut Weizmann de Rehovat au sud de Tel Aviv, dont la recherche médicale et scientifique a des retombées autant militaires que civiles, tout comme avec l’installation voisine, l’Institut pour la recherche biologique, situé à Ness-Ziona, où sont développées les armes biologiques et chimiques israéliennes. Membre des conseils d’administration de l’Institut Weizmann, de l’Occidental Petroleum Corp., de l’United Nations Association of the United States of America, du Lyndon Baines Johnson Library and Museum, de la John F. Kennedy Library et de l’Arms Control Association, Arthur B Krim a également été une figure clé du Parti démocrate américain, au sein duquel il avait été successivement trésorier (1966-1968) et conseiller auprès des élus (1973-1976). L’un des nombreux conseillers juifs des présidents Kennedy et Johnson, dans l’industrie cinématographique, il a été président d’Eagle-Lion Films (1946-1949), de United Artists (1951-1978) et d’Orion Pictures (1978-1992).

*


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès