Une analyse de source iranienne :
.
.
.
IRIB- La présence militaire russe, en Syrie, constituerait une démarche, destinée à enrayer la propagation du chaos
De concert avec la presse saoudienne, « Yediot Aharonot » a fait
publier, ce mardi, un article, où il aborde la présence militaire russe,
sur les côtes syriennes. La campagne de matraquage médiatique,
déclenchée autour de ce déploiement militaire, laisse supposer plusieurs
scénarii, si l’on veut trouver la raison de cette décision surprise de
Moscou :
1- La politique et la position de Moscou, en
Syrie, a, depuis le début de la crise, consisté à prôner la solution
politique, à favoriser le dialogue syro-syrien, et ce, sans l’ingérence
d’aucune puissance étrangère. Ces quatre dernières années, la Russie n’a
cessé de faire des efforts et de chercher à résoudre la crise, par des
voies négociées. Moscou a tenté de convaincre les Occidentaux et les
Arabes de la nécessité d’une solution politique, tout en accueillant
deux conférences internationales, à laquelle ont pris part des groupes
des Anti-Assad. La présence russe, à Genève 1 et 2, a été, également,
très remarquée. Le véto russe, exercé à deux reprises, au sein du
Conseil de sécurité, visait, également, à empêcher une reconduction de
la tragédie libyenne, en Syrie.
2- Les relations Moscou/Damas ont
été, ces 50 dernières années, de nature stratégique. Le soutien
militaire et logistique de Moscou à l’armée syrienne a été définie, en
fonction des liens avec l’ex-URSS. La Syrie constitue l’un des
principaux marchés d’armements de fabrication russe et de la technologie
militaire « made in Russia ». Une base maritime russe, à Tartous, et la
nécessité de sa préservation ne fait que renforcer ces liens.
3- Le
monde entier connaît l’identité des parties qui s’opposent à une
solution politique. L’axe Turquie- Arabie- Qatar a tout fait pour qu’une
solution négociée à la crise n’ait aucune chance de voir le jour. Ces
acteurs ont fait de la mission des envoyés de l’ONU des échecs
consécutifs. La Russie pourrait avoir décidé de déployer ses forces, en
Syrie, pour lancer un sévère avertissement au camp adverse et sauver de
la sorte les chances d’une solution diplomatique
4 la Russie
pourrait avoir décidé de militariser sa présence, en Syrie, pour réagir
aux politiques intransigeantes d’Ankara et d’Amman, qui, eux, continuent
à caresser le rêve de former des zones tampons, dans le Nord et le Sud
de la Syrie. Cette obstination turco-jordanienne agace et inquiète
Moscou. La présence militaire de la Russie pourrait s’expliquer par la
volonté de Moscou de rappeler à l’ordre et à la raison les deux voisins
intransigeants de la Syrie
5- Cette présence militaire pourrait,
également, être une réponse au déploiement des troupes de l’OTAN tout
autour de la Russie, qui se poursuit à un rythme effréné. Ces dernières
semaines, la Bulgarie et trois pays baltes multiplient leur présence
militaire et renforcent leurs capacités en armement.
6- La Russie
pourrait, aussi, avoir décidé d’un déploiement direct, pour empêcher
l’érosion des forces et des capacités de combat de l’armée syrienne, en
guerre permanente, depuis 2011.
7- Si la présence militaire de la Russie est aussi importante que le
prétendent les régimes arabes, Israël et les Etats-Unis, il faudrait y
voir, alors, un changement de cap, dans la doctrine défensive et
militaire de Moscou, après la crise, en Ukraine. Les exercices
militaires russes, en Méditerranée, sont un avertissement, lancé à
l’adresse de l’OTAN, comme quoi la Russie est déterminée à appliquer sa
nouvelle doctrine maritime. Cette doctrine prévoit une plus large
présence de la flotte navale russe, en Méditerranée et en mer Noire.
Outre la base de Tartous, la Russie compte restaurer l’aéroport de
Hamimim, à Jabala, à Lattaquié.
8- La présence militaire russe, en
Syrie, pourrait, aussi, être l’expression d’une nécessité sécuritaire,
ressentie par la Russie, à la lumière de la nouvelle donne, au Moyen
Orient. La Russie supporte très mal la contagion de l’anarchisme, du
chaos et de la violence vers ses frontières, depuis le Moyen-Orient.
Moscou pourrait avoir senti le danger tout proche, tellement proche
qu’il faudrait y réagir, sans tarder, « arme à la main ».
25/09 20:07 - adeline
@Gandalf oui mais il faut juste le créer ce missile... vous me rappelez kalki
17/09 17:56 - Analis
http://www.voltairenet.org/article188668.html La préparation du déploiement militaire russe se (...)
17/09 17:48 - Analis
Le déploiement de forces russes apparaît maintenant confirmée par diverses sources, ce (...)
17/09 17:41 - Analis
L’évolution de la position russe en Syrie et les annonces d’une coopération (...)
17/09 17:25 - Gandalf
Un bon missile électromagnétique là-dedans, et hop, Daesh à la dèche, et, retour à l’âge (...)
17/09 12:21 - millesime
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération