Aujourd’hui,
le problème se situe du côté du marché du travail. Le problème est que
ce que l’on appelle pudiquement « marché du travail » délocalise toute
la production à l’étranger — et donc tous les emplois qualifiés. Il ne
reste plus que les emplois sans aucune qualification, pour lesquels il
n’y a même pas besoin d’aller à l’école, ou les emplois extrêmement
qualifiés. On garde les ingénieurs en recherche et développement par
stratégie politique parce qu’on veut garder « l’intelligence » ici et on
garde certains emplois non qualifiés (qui sont de toutes façons non
délocalisables), mais tout ce qu’il y a entre les deux, on le dégage !
On voit d’ailleurs que l’école qualifie très bien des gens mais que le
marché du travail est absent — et de plus en plus absent !
Le problème
n’est pas du côté de l’école, c’est celui du chômage et des difficultés
d’insertion, alors que le pays regorge de richesses. Cette violence du
capitalisme, les gens ne la dirigent pas contre les vrais responsables,
mais contre l’école. La figure de l’enseignant devient celle de la
raison pour laquelle mon fils ne réussit pas. Les enseignants deviennent
des ennemis…mais on se trompe d’ennemi !
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voir : L’école d’aujourd’hui doit préparer les jeunes à l’acceptation du système néolibéral