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Commentaire de Elliot

sur Moix, c'est déjà trop


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Elliot Elliot 21 septembre 2015 13:25

Bien qu’il me soit insupportable, je ne vais pas me mettre à aboyer contre Moix, il y en déjà suffisamment qui ne me laissent plus rien de la curée à me mettre sous la dent.

Plus fondamentalement je voudrais revenir à l’objet ( indéfini ? ) de la venue de Onfray sur le plateau.
Fort de quelques propos qui ne tranchaient pas trop avec l’air du temps et suffisamment ambigus pour que Zemmour se crût autorisé à y voir une divine surprise et à l’embarquer dans sa nef des fous, Onfray était invité à s’expliquer.

Il n’était pas non plus convoqué devant le tribunal de l’histoire.

Après tout, il n’est qu’un intellectuel parmi tant d’autres où on prend assez bien la mesure du déclin de la France.
Bien malin le téléspectateur qui pourrait donner le fond de la pensée de Michel Onfray après qu’il ait été bousculé devant son écran par des flots d’invectives réciproques dont Moix a pris sa part mais dont Onfray a saisi l’opportunité pour s’échapper derrière l’écran de fumée de son glorieux passé.

Comme si l’histoire ne regorgeait pas de gens qui firent de grandes choses par conviction et de très petites voire criminelles par opportunisme.

Notamment sur la nécessité de l’accueil des réfugiés ou son principe ou le principe du principe, on ne sait plus...
Certes, Onfray concède avec une gracieuseté suspecte que c’est un devoir mais il l’enrobe de restrictions mentales jésuitiques quand il laisse sous-entendre que les conditions de l’accueil ne sont pas remplies.

La conclusion semble logique, c’est donc non.
En effet on imagine difficilement , surtout dans le contexte qu’il a lui-même créé avec son interview au Figaro, qu’il se pose de simples questions de logistique inexistantes quand on voit le zèle humanitaire et l’efficacité que la France met à se porter au secours des populations prises au piège de catastrophes loin de ses frontières.

Alors de quoi s’agit-il ? L’absence d’empathie du peuple de France pour des gens qui fuient la guerre, musulmans de surcroît, marqués par la rouelle du discrédit. ?

Il y là une réalité à laquelle on n’échappe pas mais Onfray, s’il croit au fond de lui-même au devoir d’accueil ( hypothèse ), semble faire taire ses sentiments et adopte l’attitude typique des démagogues qui pensent comme le peuple veut qu’ils pensent ou du moins adoptent les codes à la mode qui ne sont pas à l’ouverture d’esprit.

Est-ce cela que l’on est en droit d’attendre de quelqu’un qui, interrogé avec constance à propos de tout et de rien, se croit obligé d’avoir un avis sur chaque chose et prend ses références dans ce qui est censé être à la mode et correspondre à ce que veulent entendre les auditeurs, d’où son omniprésence médiatique ? Apparemment, oui. CQFD

Samedi soir, on est resté sur sa faim avec cet Onfray-là qui a littéralement joui de la confusion ambiante pour s’échapper dans de fumeuses digressions sur la définition du peuple ( assez sommaire ).
Avec ses envolées géo-stratégiques, sa dévotion pour les travaux de Triballat, ses hésitations, l’abus de lieux communs, il nous amène - volontairement  pour être rangé dans la catégorie des incompris ? - sur le chemin du procès d’intention inévitable si l’on veut extraire la substantifique moelle de ce charivari.

J’avoue ma perplexité sur l’évolution du personnage dont je sais d’où il vient mais pas où il va.

 

 


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