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Commentaire de Pingouin094

sur Syrie. Et Bachar el Assad, il en pense quoi, lui ?


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Pingouin094 Pingouin094 21 septembre 2015 15:26

Et sur les barils de TNT que ses hélicoptères larguent sur les populations civiles, qu’en pense-t-il ?

Et sur les milliers de prisonniers politiques qui sont passés par ses prisons, y ont été torturés et tabassés, qu’en pense-t-il ?


Ne refaisons pas l’histoire. Bachar Al-Assad est un dictateur qui a régné par la terreur pendant des années, puis a réprimé dans le sang une révolution naissante. A l’origine du conflit, il y’a la répression dans le sang du « Printemps Arabe » version syrienne. Dans toute analyse de la situation, il ne faut pas l’oublier.

Mais il faut effectivement analyser la situation syrienne au regard de l’histoire que je viens de rappeler brièvement et au regard de la situation actuelle.
La situation actuelle, c’est que l’opposition laïque, démocratique syrienne s’est considérablement affaiblie ses dernières années sur le plan militaire. Elle devient une force marginale de la guerre syrienne.
La situation actuelle, c’est que d’une guerre civile entre un dictateur et un mouvement démocratique et laïque pour le renverser, on est passer à un chaos généralisé, entre un dictateur (Bachar), un mouvement rebelle profondément religieux (l’armée de la conquête), un mouvement indépendantiste (les Kurdes) et un mouvement du jihad mondial (Daech), les forces démocratiques et laïques étant plus ou moins passées sous la coupe des rebelles religieux.

Donc effectivement, il devient impossible d’esquisser un scénario de sortie de crise en Syrie sur le principe d’une victoire militaire des forces démocratiques.
Et par ailleurs, les priorités ont changés. Il reste certes important du point de vue de la moral et du droit de soutenir le droit légitime du peuple syrien à vivre libre (donc sans Bachar), mais la menace de Daech se fait plus impérative.

D’où effectivement le retour enfin raisonable à l’idée d’une solution négociée avec Bachar Al-Assad, son départ non comme préalable mais comme aboutissement d’un processus entre rebelles et régime qui permette de reconstituer une syrie libre et démocratique pour s’opposer à Daech.

Mais le légitime combat contre Daech ne doit pas servir à redonner des vertues qu’il n’a pas à un dictateur sanguinaire


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