Le principal motif de guerre, quelque peu estompé par Laurent Fabius et Bernard-Henri Lévy :
Le tracé du gazoduc Nabucco, qui devait relier les énormes gisements gaziers du Qatar, traverser la Turquie, et finalement le Nord de la Syrie dans la région d’Oms ( vous savez, là où, curieusement, ont commencé les prétendues émeutes des syriens dissidents qui voulaient la « démocratie » américaine ), pour finalement aboutir en Méditerranée au large de Gaza et récupérer le gaz du gisement offshore Léviathan, appartenant à Israël, avant de traverser la mer pour alimenter l’Europe par le Sud.
Plusieurs pays étaient impliqués dans ce projet, destiné principalement à contrer le géant russe Gazprom ( toujours la paranoïa de Washington ) : Les Etats-Unis par idéologie, le Qatar et l’Arabie Saoudite au nom de la religion, Israël et la Turquie par intérêt économique et stratégique, et la Communauté Européenne par servilité pour suivre les ordres américains.
Manque de chance, la Syrie, qui regorge également de gaz naturel, n’a pas du tout accepté de voir le gaz de ses ennemis traverser son territoire et venir concurrencer sa propre production !
Sans ce gazoduc, le Qatar et Israël en sont réduits à liquéfier leur gaz, lui faire traverser la Méditerranée sur des méthaniers, et le transformer en gaz en Europe. Bonjour la rentabilité !
Alors : haro sur le baudet ! Quel-est ce minable chef d’état qui ose se mettre en travers des ordres de Washington ? A mort le dictateur ! ( vous savez, toutes les conneries habituelles que les Etats-Unis nous ressortent dès que ça sent le gaz ou le pétrole quelque part ).
Tout le reste, c’est du pipeau pour faire passer le mistigri !
Traiter Bachar et Assad de dictateur sanguinaire, et embrasser Nethanyaou ou le roi d’Arabie Saoudite sur la bouche serait risible si les conséquences n’étaient pas aussi tragiques !
Mais apparemment, la connerie française, de droite comme de gauche, étant élevée au niveau d’une institution, je ne suis pas du tout étonné que notre guignolo veuille s’attaquer à la Syrie ( il est obligé : ordre de Washington ).