Je trouve assez juste l’analyse qui est
faite de l’évolution de Charlie Hebdo.
Je n’ai aucune raison de contester le recensement fait par Nabe de l’activisme
( trouble et un peu daté troisième république anticléricale ) de l’équipe de
Charlie Hebdo : de manière empirique et rien que par ses unes, j’avais remarqué quelle était la cible favorite de ses moqueries.
Mais se moquer est un droit, la satire même à sens unique et
même cyniquement de mauvaise foi ( c’est le cas de le dire ) en est un autre
qui devrait être imprescriptible et pas laissé à l’arbitraire du Prince comme
on le voit avec certains bannissements médiatiques.
Pour certains tartufes il y a des vérités qu’ils ne sauraient voir ni entendre et qui sont produites par des cerveaux malades.
Bien que peu intéressé par le militantisme laïcard - à vrai
dire passablement ridicule quand il vient s’occuper du contenu des assiettes
des enfants - où aucune provocation n’est épargnée sous le couvert de la
défense de la république ( la république attaquée par un menu de substitution, on se pince ! ) à nos compatriotes de confession musulmane, je me sens
solidaire de ceux qui s’expriment pour mener ce combat idiot dès lors qu’ils sont
victimes d’une forme de censure.
Et l’assassinat en est la forme la plus violente.
Maintenant c’est sûr qu’une réaction est toujours
consécutive à une action et qu’elle a une charge symbolique qu’il est vain de
nier.
La question qu’il convient de se poser : en quoi fait-elle
avancer la cause ( sauf si le but ultime est le chaos ).
Chacun, quelque contestables puissent être ses positions,
devrait avoir le droit à la liberté de les faire connaître..
Et la censure ne peut s’exprimer violemment ni par les
balles qui se retournent symboliquement contre leurs envoyeurs ni par la
censure d’état qui interdit au prétexte d’une vague notion d’ordre public des
spectacles qui correspondent à l’attente de personnes qui ont payé leur place
mais déplaisent à une autre partie de la population qui s’arroge le droit de
régenter la vie publique et de définir ce que l’on peut et doit penser, quelle communauté on doit respecter et quelle autre peut être vilipendée.et qui utilise l’appareil d’état à son profit.