Tout d’abord, je pense qu’il est vrai que l’argent ne fournit
pas le travail, c’est l’inverse. En effet, à la base l’argent n’existait pas,
le travail si. C’est la masse de travail que l’on a voulu monétiser. Une fois l’argent
créé, le système monétaire s’est mis en place de façon de plus en plus élaboré
au point de devenir le centre de tout. Donc, à mon sens, dire qu’il faut un
capital pour commencer c’est admettre que l’argent est la base de tout.
Bref.
Je comprends ce que cherche à dire Robert Bibeau et,
malheureusement, je crains qu’il n’ait raison. Je trouve, sans vouloir choquer
personne, je vous assure, que la plupart de ses contradicteurs sont l’exemple
même que le système en place n’est pas prêt de s’arrêter et seul son effondrement
sur lui-même aura raison de lui, il est conçu comme ça, c’est effectivement
dans ses gênes.
Il est donc, à mon sens, illusoire de croire que notre
système capitaliste peut se remettre en question, de par sa nature c’est impossible.
Mathématiquement, un système conçu pour grossir sans cesse dans un monde fini ne
peut pas être pérenne, et sa gourmandise aura raison de lui.
De toute façon, je pense qu’AUCUN système n’est éternel,
la nature nous le prouve tous les jours de son histoire. Alors penser que l’homme
aurait inventé un système universel est bien révélateur de son arrogance et de sa
faiblesse.
Les riches ne sont pas des psychopathes de naissance (ou
rarement), ils le deviennent. Nous sommes tous des riches en puissance, c’est dans
la nature humaine.
Je crois, comme Michel Onfray, que notre civilisation est
sur le déclin, alors notre système monétaire, je n’en cause même pas.
L’homme a la faculté de s’adapter au pire et c’est ce qu’il
devra faire à nouveau lorsque notre système capitaliste aura atteint sa taille
critique ; en espérant qu’une guerre ne vienne pas accélérer le processus.