Puisque jamais personne ne condescend à contre-argumenter le fameux
« in praise of idleness’, écrit par rien moins qu’un logicien de tout premier plan,
il fallait bien que je rappelle ici cette contribution majeure (quoique remarquablement concise)
du célèbre philosophe Bertrand Russell
Avant de militer pour des horaires quotidiens limités à 4 heures de labeur, ce logicien a , lui au moins, eu la présence d’esprit de préciser le sens du mot ’travail’ !
( Faute de quoi les débats ont peu de chance d’ouvrir des perspectives claires ! )
»
Tout d’abord : c’est quoi, le travail ? Il y a deux sortes de travail :
premièrement, déplacer de la matière [...] ; deuxièmement, demander à d’autres personnes de le faire.
La première sorte est désagréable et mal payée ; la seconde est agréable et
hautement payée.
La deuxième sorte de travail est susceptible
d’extensions infinies : il y a non seulement
ceux qui donnent des ordres, mais aussi ceux qui donnent des conseils quant à ce que l’on devrait donner comme ordres. [...]«
_____
Pour ma part je suis par ailleurs convaincu que débattre d’une éthique de répartition démocratique des corvées serait infiniment moins oiseux que de prétendre viser à un »
partage« (?)
du(?)
travail(?)
Si jamais la précision du mot »travail" devait faire intervenir la notion de rémunération ou de salaire, alors il serait illusoire de prétendre à ce débat sans préciser ces autres concepts ... et nous serions effectivement au cœur des plus cruciales questions économiques, philosophiques, religieuses et géo-stratégiques.
D’où l’urgence de ne pas se tromper (se : transitif autant que récursif ) sur les mots à l’origine du débat !