@francesca2
Dans ce cas tu dois savoir qu’un Domota (ou tout autre militant) ne représentera plus grand chose jusqu’à ce qu’à nouveau l’explosion ou un soulèvement se produise en Guadeloupe...A ce moment là on en reparlera. Par ailleurs pas besoin de recherche rapide... Le LKP et Domota nous font régulièrement le point sur la situation en Guadeloupe :
« En quoi son cas est-il exemplaire et symptomatique de la politique de l’État français contre les grévistes de 2009 ?
Depuis
le mouvement LKP de 2009, ce sont plus de 100 militants syndicalistes
de l’UGTG qui ont été convoqués par la justice alors qu’ils ne faisaient
qu’exercer leur mandat syndical. Rapporté à la population salariée de
la France, ce chiffre correspond à 15 000 militants syndicalistes
convoqués devant les tribunaux.
Même les avocats défenseurs des
syndicalistes ont fait l’objet de pressions visant à les empêcher
d’exercer leur métier. Ce sont aussi bon nombre de délégués syndicaux
qui sont licenciés. C’est une guerre contre l’UGTG, contre les
travailleurs. Car à travers Charly Lendo, c’est l’UGTG qui est visée.
L’objectif du pouvoir ? Criminaliser et diaboliser l’action syndicale.
Il faut marquer les esprits. Il faut terroriser les militants syndicaux
et disloquer les organisations syndicales. Il faut faire peur !
Christiane Taubira était venue vous soutenir. Quelle est sa position aujourd’hui ?
Mme Taubira est ministre de la Justice du gouvernement français...
Nous
sommes nombreux à sentir une accélération de la répression syndicale
depuis plusieurs mois. Ne crains-tu pas que les terribles attentats de
début janvier ne soient utilisés par le gouvernement pour réprimer
d’avantage ?
Cela est juste car les mesures dites
sécuritaires seront dirigées vers la classe ouvrière, vers ceux qui
luttent et qui contestent la domination capitaliste et colonialiste.
Nous avons vu comment la loi sur les empreintes génétiques a été
utilisée contre les travailleurs. En Guadeloupe, avec notre organisation
UGTG, nous refusons de donner notre ADN. Cinq de nos camarades ont été
condamnés pour refus de se soumettre à un test ADN. Les syndicalistes ne
sont pas des délinquants sexuels, ils ne sont pas des criminels.
Plus généralement, où en la situation sociale en Guadeloupe ? Que reste-t-il de l’accord Bino ?
La
situation sociale est difficile. Le chômage ne baisse pas et frappe
près de 60 % des jeunes. Nous continuons à nous battre pour le respect
de l’accord Bino. Avec le soutien de l’État, certains patrons veulent se
soustraire à leurs obligations, mais les travailleurs luttent. La
Guadeloupe demeure un pays corrompu où les élus et le patronat
magouillent au détriment des travailleurs et des petites gens qui
souffrent.... »
Domota au NPA (mis à jour juin 2015)