Les surdoués....Mot qui n’existait pas avant, un peu tout de même ambigu, car supposant qu’il y aurait des sous doués, et d’un autre coté une sorte d’écume..Mais l’écume portée par le vent finit par retomber dans la vague. Et plus dur alors est la chute. J’ai tendance à penser que l’école ne trouve que ce qu’elle veut bien trouver, c’est à dire à révéler des gens qui lui ressemblent. Je n’ai pas dit des cerveaux, mot que j’ai en horreur, autant dans sa limitation que de ce qu’il signifie, une enveloppe conquérante coupée de l’émotionnel, et d’autres formes d’intelligences et de compréhension, qui se développeront à la sortie de l’école. Alors on s’apercevra que celui qu’on pensait être un « parfait crétin », un « sous doué » à dans cette nouvelle serre des capacités inédites, qui l’étonneront lui même, tellement plombé par des messages de dévalorisation....
Sous doués et sur doués, mêmes combats...Celui de considérer l’enfant comme une monstre, une exception, de l’extraire de la compréhension commune, de modifier son potentiel en posant sur lui un regard spécifique. Tout cela pour dire ce que je pense de ce fameux QI, qu’il convient à mon avis de prendre avec un peu de distance ! Car Rimbaud n’était pas qu’un cerveau et se moquait bien de ceux de l’académie..
Cela n’est qu’une digression. On ne peut être qu’attristé par quelqu’un qui a du mal à trouver sa place, qui tombe de haut comme on dit, en dépit de ses qualités qui apparemment tiennent autant du cerveau bien fait qu’au cerveau bien plein.
Pour ne rien dire du dynamisme. De ce que cette société nous montre dans sa vitrine, et dans ce qu’il y a en magasin, il y a un gouffre, et parfois c’est une saison en enfer.
La France a régressé, elle s’est ratatiné, est revenu presque à l’ancien régime où l’on vendait des charges. A ceci près que la règle était connue et admise alors. Ce qui n’est plus le cas : Les chaises à porteurs passent sur la grande avenue. L’ascenseur social est tombé en panne, et même si vous avez de bonnes jambes, on vous dira que c’est la règle, que vous n’avez pas le droit de prendre l’escalier pour le monter quatre à quatre.
Mais gardez en vous le gout de la poésie, contrairement à Arthur.
C’est elle qui vous permettra de voir au delà des apparences, les iles.
« Les iles », un très bon bouquin d’ailleurs de Jean Grenier, un de ceux aussi qu’on garde, et qui nous permettent de garder un regard droit.