Dans cette histoire, il faut se mettre à la place des 2900 personnes qui vont être licenciés. Ca ne sert à rien d’essayer de noyer le poisson avec des « violences inacceptables » « perte d’attractivité de notre beau pays » « disparition d’un des fleurons de notre industrie » et toutes ses conneries qui ne sont que langue de bois.

Entre 2004 et 2014, le groupe Air France KLM a perdu 10000 salariés dont 400 pilotes (en départs volontaires ou retraites). La direction Air France a dégraissé ce qu’elle a pu et maintenant ce seront 2900 licenciements secs. Car il ne fait aucun doute que 2900 personnes vont se retrouver sur le carreau dans un proche avenir et même si les pilotes acceptent de faire 100H sup payé 0 euro.

Il faut donc parler business et uniquement business et laisser toutes considérations proches des conneries citées plus haut de côté. Ces 2900 personnes doivent partir avec un gros pactole pour avoir de quoi voir venir. Je situerai cette somme à 200k euro mini par personne et net d’impôt et taxe. Et si Air France n’a pas les moyens de payer, c’est l’état qui aidera. Il faut donc qu’ils entament un bras de fer avec la direction et si possible mettre l’état qui détient 17% de la compagnie dans le coup. Car, par un heureux hasard, il se trouve que très prochainement, il y aura des élections et que le gouvernement actuel doit limiter la casse.

Donc cette action (et malgré qu’il y ait un vigil de blessé) est bénéfique pour les futurs licenciés, car on a vu un Valls con au point de tomber dans le premier traquenard venu et faisant maintenant office de PDG d’Air France. Cette action a du être murement réfléchit chez les syndicats (CGT FO jamais les derniers pour des coups tordus et néanmoins efficaces) qui ont maintenant l’avantage pour récupérer tout ce qui peut être récupérer dans cette compagnie. Car ce qui importe est que d’un côté, il faut ramasser le max de tunes possible et n’oubliez jamais : premiers partis, premiers servis et de l’autre éviter que le conflit s’aggrave et touche directement la crédibilité du gouvernement.

Pour l’instant je suis en accord avec la phrase de Besancenot : Sans culotte 1 - Sans chemise 0