Pourvu que cela marque la fin de la passivité et le retour en force de la lutte des classes...Philippe Poutou c’est également félicité de cette action des salariés :
« Salut à toutes et tous
Quel tir d’artillerie contre les salariés
d’Air France. Éditorialistes, politiciens, patrons et gouvernement bien
sûr n’ont pas arrêté de faire des déclarations fracassantes : « le choc »,
« le dérapage », « la honte », « inouï », « inadmissible », « les extrémistes »,
« les abrutis » ... la liste est longue. Ces gens là, les possédants et
leurs serviteurs se sont lâchés. Ils en ont même trop rajouté,
dramatisant à outrance, volontairement. Comme pour montrer leur mépris
social et mieux encore, leur haine de classe. Ces gens-là ne supportent
pas quand les gens d’en-bas, les salariés se mettent en colère ou
essaient de s’opposer aux plans anti-sociaux. On y verrait même comme de
la peur qu’un jour les exploités se révoltent et renversent le système
et leurs privilèges. Alors pour étouffer toute éventuelle contagion de
rébellion, ils frappent fort, verbalement ce coup-ci. Valls qui ne
ratent pas une occasion de faire de la surenchère droitière, pour
prouver encore une fois qu’il n’est vraiment pas du côté du peuple, a
déclaré notamment : « ces images font mal à notre pays ». Ridicule et
lamentable.
Ce Valls si sensible n’avait pas eu « mal » il y a un an
devant d’autres images. Celles de la violence et des brutalités
policières à Sivens, celles de la mort du jeune Rémi, militant pacifiste
et écologiste. Pas non plus devant les images de ces manifestants
pacifistes aussi qui ont été mutilés, gravement blessés toujours par la
police à Notre Dame des Landes par exemple ? Ou encore quand des jeunes
dans les cités sont humiliés, traqués, arrêtés et parfois tués par des
policiers en mal qui agissent en toute impunité. Pas mal non plus ?
La violence répressive est bien là et quasi quotidienne. La violence
sociale est aussi quotidienne, celle des riches qui s’enrichissent avec
indécence, celle de ces patrons qui licencient et condamnent au chômage
et à la pauvreté des millions de gens.
Mais quel médias, quel
éditorialiste, quel politicien dénonce cette violence ? Personne, ils se
taisent tous, ils cautionnent, ils approuvent même.
Ce dont il est
question dans les réactions de tous ces hypocrites, ce n’est pas la
violence. Non, il s’agit bien un réflexe de classe, de caste, de
privilégiés, ce refus que la population qui payent la crise et qui doit
encore la payer, puisse un jour riposter pour changer la donne. Nous,
c’est au contraire tout ce que nous espérons.
Philippe »