Autour de 180 mm en deux heures sur une surface très localisée dont le point central devait être aux alentour de Grasse Sud.
Je fais plus que connaitre , j’y habite. Toute ma famille est dans le coin, et je peux vous confirmer que les pluies ont été surtout violentes et que cela a duré deux heures.
Précipitations qui ont surtout stagné sur l’ensemble de la zone Grasse et Sud, Chateauneuf, le Rouret, Roquefort, Biot et toute la partie aval a reçu cette eau de Mandelieu à Antibes. Pour Mandelieu, ils ont reçu tout ce qui est tombé sur les montagnes à l’ouest, les forets de mimosas, non construit. Arrivant en ville, Cannes est dans un vallon, le flot a naturellement emprunté la voie la plus basse, la République aboutissant dans le quartier de la gare et des grands hôtels de la Croisette
Je répète qu’il n’y a pas eu d’étalement de l’eau, elle est restée cantonnée à proximité des cours d’eau. Mais avec un volume tel que la moindre route ou chemin à proximité est devenu un lit d’écoulement. Routes et chemins qui existent depuis des dizaines d’années. Les pentes sont trop fortes pour conforter l’hypothèse de l’absorption des sols. Cela est valable en plaine et encore pour les spécialistes, la disparition des haies explique les phénomènes en plaine démontrant que la pente et le volume est le critère essentiel. L’absorption par les sols n’est pas l’explication dans notre région.
Pour ceux qui connaisse la cote au nord de Barcelone, Arenys et autres Canet de Mar, Calella ... ils savent que les villages anciens construits dans des vallons, ont renoncé à domestiquer les flots. La rue principale de ces villages est le lit du cours d’eau. A chaque orage ou pluie violents, la rue devient un écoulement naturel. Les trottoirs ont été rehaussé, les commerces sont protégés ...
Il est impossible d’appliquer aux zones cotières les explications qui prévalent pour les zones de plaine, il s’agit de pluies très violentes et courtes sur des pentes raides et leur concentration sur des zones en point bas très limitées. Rien à voir avec les inondations de plaine, phénomènes de grande échelle ou effectivement la suppression des haies, le remembrement est une des explications.
Pour ce qui est des constructions, il faut savoir que l’essentiel des constructions s’effectue sur des zones très pentues, que l’obligation de bassin de rétention est respectée, pour chaque villa il faut construire un bassin d’une contenance calculée en fonction de la zone couverte. Idem pour toute les constructions.
Il est assez facile de simplifier et de désigner l’urbanisation, cela n’a rien à voir. Il suffit de se souvenir de la rupture du barrage qui avait provoqué des centaines de morts à Fréjus, à moindre échelle il s’agit du même phénomène, un flot dévastateur qui dévale tous les points bas des vallons. Comme à Dreaguignan, à Nimes ...