@Fergus
Est-ce votre européisme qui vous aveugle ? Quoi qu’on pense de Marine Le Pen, et le diable sait si j’en pense du mal, son intervention d’hier était remarquable et je regrette qu’il n’y ait pas eu un tribun de gauche pour tenir le même discours - à quelques importantes nuances près.
Comment ? Sous prétexte de je ne sais quel nationalisme tordu - d’autant plus incongru chez un fédéraliste comme vous - il serait interdit de mettre en accusation Mme Merkel et son valet de pied français ? Interdit de dire que M. Hollande est aux ordres de la Commission, qu’il s’est ridiculisé auprès d’Obama au sujet de la Syrie, comporté comme un débutant à propos des Mistral, associé à une ignominie tout au long de la crise grecque et qu’il vient encore de rater une belle occasion de se taire sur l’affaire du CE d’Air France ?
L’exercice de la démocratie dans le cadre de l’Europe, selon vous, ce serait que les députés de chaque payés cirent les pompes de leurs dirigeants respectifs ?
Quand à sa réponse - et surtout à son ton, je l’ai remarqué aussi - c’était celle d’un roquet tellement imbu de sa présidentielle personne qu’il n’envisage même plus qu’on puisse oser le contredire ou le contester. Un roquet qui a choisi Valls comme Premier ministre, Macron comme ministre de l’Economie - un Tartarin de Tarascon qui lui fera perdre jusqu’au vote des fonctionnaires - et qui voudrait en 2017 nous refaire le coup de la grande union de la gauche ?
Navré d’être aussi virulent, d’autant plus que je ne suis plus qu’un touriste sur Agoravox, mais je crois qu’il est temps de secouer franchement le cocotier. Si les Français ne veulent plus de Sarkozy ni de Hollande, ce n’est par hasard, et il faut de toute urgence arrêter avec ce « respect pour la fonction » qui ne sert à rien et ne conduit nulle part. Oui, l’horizon 2017 est désespérant parce qu’il nous offre le choix entre le poison (Sarkozy) la corde (Hollande) la pendaison (Juppé) et la peste bubonique (Le Pen). Alors, par pitié, n’en rajoutons pas avec des considérations de « convenance » ou de « bonnes manières » dans un contexte où l’obscénité dépasse tout - par exemple, chez nos « amis » Allemands, si prompts à critiquer le commerçant grec qui encaisse trente euros en liquide plutôt qu’en CB, mais capables d’envoyer dans monde entier onze millions de véhicules pollueurs équipés d’un logiciel de fraude.