@ alinea
« absolument ! à condition d’être aussi d’accord sur la signification de puissance ! » : mais justement, comme l’entendt Passante, Nietzsche a employé ce mot dans ce sens particulier et pas dans celui étroit usuel. De là vient, par exemple, le malentendu sur lui concernant des formules comme ’les fort/les faibles’, etc, où on essaie de le faire passer pour un toqué ou un nazillon avant l’heure.
Et il n’est pas difficile de comprendre que cette chose qui nous anime (ce que j’appelle à part moi ’énergie’) nous excède et que toute créature en est le jouet (nous sommes animés). Dans cette optique, le pseudo sage qui revendique connaître la vie et la maîtriser/contrôler (ses pulsions, par exemple) est un plaisantin car c’est rigoureusement impossible. En fait, dans un processus plastique d’adaptation, la Vdp va surgir ailleurs, et autrement. Nietzsche parle de la Volonté de vérité comme une intellectualisation de la Vdp (une sublimation en fait) et il considère que cette Vdv est le plus haut degré de la Vdp ; par là, il ne veut pas dire qu’elle est la mieux, etc, mais la plus aboutie, étendue.
Et c’est vrai, n’y a-t’il pas qq ch d’ambitieux et d’orgueilleux (sans jugement dépréciatif, par rapport au commun) à ce que des types comme Hum ou autres s’efforce de réduire le monde à une grille de lecture bonne pour tous. ’J’ai vaincu le monde.’
Et évidemment, comme Nietzsche l’a relevé, ces philosophes disent tous oeuvrer pour l’humanité, la Vérité, le progrès’, etc. Ce qui de fait est le grand Mensonge. (je rappelle qu’il n’y a là aucun jugement de valeur, sur Hum, ou quelque chose ; il s’agit d’un regard sur le phénomène vie. La vie qui se joue, en fait, avec tous les sens que ce terme ’jouer’ implique.)