Nota Bene /extrait de ce lien, pour celles et ceux qui ne sauraient prendre le temps de se renseigner :
« Il [Georgescu Roegen] soutient que la solution ne peut se faire sans l’énergie solaire mais démontre que cela doit aussi passer par une limitation du confort exosomatique, sans pour autant revenir à « l’âge des cavernes ».
Son approche se résume en 8 points :
- - Interdiction des guerres et des productions liées.
- - Développement des pays sous-développés pour atteindre un niveau de confort correct sans luxe excessif, ce développement pouvant se faire grâce à l’énergie et à la matière libérées par l’interdiction des guerres.
- - Baisse de la population jusqu’à un niveau permettant à l’agriculture biologique de subvenir au besoin de l’humanité.
- - Diminution de tous les gaspillages énergétiques (chauffage, climatisation, vitesse, éclairage).
- - Diminution des productions gadget (il prend l’exemple des 4x4 ou des voiturettes de golf).
- - Se débarrasser de la « mode » qu’il qualifie de maladie de l’esprit humain.
- - Concevoir des objets réparables.
- - Occuper les loisirs de manière immatérielle.
»
’La trouvaille présentée par cet article pourrait alors donner lieu à un débat philosophique.
Dans le lien proposé ici, l’auteur conclue :
- ’si le but de l’économie est bien la joie de vivre, est-il pour
autant l’immortalité de l’espèce humaine ? La sobriété est de rigueur
certes mais qu’en est-il de la décroissance ? [..]’
Il me semble pour ma part que la joie de vivre dépend du sentiment qu’une génération peut avoir de rester honnête vis à vis des générations futures : c’est à dire de ne pas abuser, en sa durée d’existence, d’une trop rapide aggravation d’entropie quand cela s’annonce nuisible aux intérêts vitaux futurs ... Partant, si l’on veut que la joie de vie de nos descendants soit de même qualité que la nôtre, il faut alors qu’eux aussi puissent envisager la mêmes joie pour leurs descendants ; d’où cette idée d’immortalité ...
Par contre, s’il fallait envisager une rupture de cet ’optimisme’ intergénérationnel, quels seraient les arguments (solennellement écrits, officiellement assumés, scientifiquement calculés) que pourrait léguer notre génération aux générations futures pour prétendre avoir le droit d’être la dernière en droit (moral) de se la jouer optimiste ?