La rumeur enfle : Merkel serait activement poussée vers la sortie par un nombre grandissant de cadres gouvernementaux allemands.
Sa politique d’ouverture totale des frontières est en train de mener
rapidement le pays au bord d’une crise sanitaire et sécuritaire inédite
Si aucun cadre de la CDU (centre-droit) ne demande encore
publiquement la démission de la chancelière, il n’en va pas de même en
privé.
Angela Merkel paie là le prix de sa position délirante, arrêtée à la
fin de l’été, en faveur d’un accueil sans restriction de tous les
migrants musulmans
Deux mois plus tard, ce sont plus de 300 000 nouveaux migrants par
mois qui se précipitent dans le pays. Et le flot, loin de se tarir, se
gonfle toujours plus. Conséquence prévisible de l’énorme appel d’air
engendré par les déclarations de la chancelière allemande.
Merkel fait désormais face à deux possibilités inconciliables.
Premièrement, ne pas édifier de mur de sécurité et devoir gérer un flux
de 300 000 de migrants par mois, sans plan d’accueil ni infrastructures
alors que l’hiver se rapproche. Ceci alors que les cas de viols et
d’affrontements interethniques se multiplient.
Ou, deuxièmement, admettre la nécessité de bâtir un mur de protection
et ainsi reconnaître, en moins de trois mois, que la politique de
Viktor Orban, jugée par Merkel comme “honteuse”, “irréalisable” et
“vouée à l’échec” était en fait la seule possible. Un renversement
politiquement intenable compte tenu des positions affichées depuis deux
mois par la chancelière.
En Allemagne, le premier à avoir décidé de ne pas attendre le
naufrage pour prendre ses distances est le président de la CSU, parti
bavarois associée à la CDU allemande, Horst Seehofer. Ce dernier,
Premier ministre de Bavière, a annoncé entrer en sécession et vouloir
discuter directement avec Moscou des problèmes géopolitiques à l’origine
de l’immigration. Il a aussi rétabli d’autorité les contrôles à sa
frontière, sans attendre l’accord de Merkel
Autres conséquences graves pour Berlin, européennes celles-là, Angela
Merkel est devenue la cause principale d’une crise politique majeure en
Europe, aux ramifications continentales.
Ses positions aussi irréalistes que radicales ont, en quelques
semaines, désarticulé l’Union Européenne. La Hongrie, sous l’égide de
son Premier ministre Viktor Orban, a sonné la révolte contre ce qui est
vécue comme une politique suicidaire imposée à l’Europe par la
chancelière.
Si Merkel a séduit quelques milliers de journalistes acquis au
droits-de-l’hommisme à Paris ou Berlin, les opinions publiques du
continent ont tiré d’autres conclusions.