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Commentaire de Layly Victor

sur Beznau, la centrale gruyère


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Layly Victor Layly Victor 22 octobre 2015 19:51

Le mage de « l’énergie libre » a encore frappé.

Celui qui imagine un monde où de gentils zadistes iront faire le plein d’énergie libre à des stations participatives fait encore étalage de sa totale nullité.
Je connais bien la centrale de Beznau puisque j’ai souvent travaillé à l’institut Paul Scherrer qui est tout proche et je n’imaginais pas travailler à côté d’une machine aussi dangereuse !
Qu’une cuve percée de trous de 7.5 mm puisse contenir de l’eau pressurisée à 150 bars et 280 degrés sans qu’il se produise une dépressurisation violente (appelée flashing), c’est de la physique cabanélienne.
Les références sont pourtant de poids : Greenpeace, et l’inénarrable réseau « sortir du nucléaire », un réseau de grands savants (de Marseille, comme disait Coluche).
A ce propos, Cabanel, expliquez nous pourquoi Greenpeace US est maintenant favorable au nucléaire, alors que Greenpeace Europe y est farouchement opposé ? La raison est simple : les Etats Unis mettent sur le marché le réacteur AP1000 qui s’imposera en Europe quand l’industrie nucléaire européenne aura été liquidée, grâce à la lâcheté des politiques faces aux journalistes appointés et aux pauvres sbires qui se disent écologistes (une escroquerie).

Les matériaux qui constituent une centrale nucléaire, cuve, matériaux de structure, conduites, générateurs de vapeur, voient se développer au fil du temps des microfissures, ce qui est normal pour tout acier, suite aux cycles thermiques et au flux neutronique. Comme leur nom l’indique, ce sont des fissures de quelques microns de longueur. Qu’il y ait des cratères de plus grande taille sur la face interne ne met pas l’étanchéité de la cuve en danger.
Tout peut être changé dans un réacteur, sauf la cuve, qui est le composant le plus cher. C’est donc la cuve, et en particulier les micro fissures, qui détermine la durée de vie d’une centrale.
Pour l’instant, les cuves de tous les réacteurs en service dans le monde ont montré une longévité surprenante, bien au delà des prévisions.

Donc, le sort de Beznau dépendra de l’avis de l’autorité de sûreté helvétique sur l’état de la cuve.
En France, dans notre république bananière en chute libre, l’autorité de sûreté est entièrement sous la coupe des fanatiques anti-nucléaires (sauf pour Fessenheim, pour des raisons que j’explique plus loin). Donc, la décision pour Beznau peut très bien être plus politique que technique.

Au sujet de Fessenheim, je vous l’ai expliqué a maintes reprises, cette centrale ne fermera pas car, à cause des tensions dans cette partie du réseau dues à la folie verte allemande, nos amis Allemands ne veulent pas entendre parler de fermeture, et nos amis Suisses non plus. Comme les deux sont co-propriétaires de la centrale, la folie destructrice du grand guerrier Hollande se heurte à un mur, et on a enjoint aux djihadistes de l’ASN de mettre la pédale douce.
Les Allemands et les Suisses n’ont pas envie d’avoir un black out en plein hiver et de se les geler pour satisfaire la promesse de Hollande. Capito ?

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