@Luniterre
L’emploi du futur, en politique, est toujours dangereux, surtout quand on spécule sur une éventuel renversement du rapport de forces qui aboutirait à une agression du capitalisme chinois contre le capitalisme US. Pour en arriver là, il faudrait que le contrôle de l’état chinois passe des mains du PCC à celles du capitalisme chinois, devenu impérialiste concurrent de l’impérialisme US. Cette éventualité n’est peut-être pas impossible mais rien, pour le moment, ne permet d’en étayer la possibilité. Surtout pas la méthode, mise au point par le PCC, pour contrôler les passations de pouvoir, programmées à l’avance qui, manifestement, échappent, totalement, au capitalisme aussi bien chinois qu’US. Problème qui n’est pas pour rien dans l’échec final de l’URSS quand les USA, pourtant surpris, donnèrent le coup de pied de l’âne (Eltsine).
Mais le changement en Chine ne deviendra vraiment hasardeux que lorsque l’expansion économique va se ralentir, ralentissement sans doute déjà démarré, au point que les inégalités qui restent acceptables tant que l’expansion entretient l’espoir des niveaux de vie retardataires, deviendront insupportables pour les couches basses, en perte d’avenir, du prolétariat chinois.
Bien que pensant que le PCC soit capable de gérer cette situation, je suis incapable d’en être totalement sûr. Ils ont eu un Deng pour entrer dans le capitalisme d’état, il leur faudra peut-être en trouver un autre pour en sortir... Contrairement aux croyances des masses soviétiques, de 1991, sur le « paradis occidental », conséquence de l’« autarcisme stalinien », les masses chinois savent, déjà, qu’aucun paradis n’existe sur cette Terre. Ce qui constitue une différence lourde par rapport à l’effondrement idéologique final de l’URSS.