@bakerstreet
Quand des voitures sont incendiées ou des routes bloquées, « ils » détournent la tête mais dès que l’on menace leurs arrangements filous, là « ils » savent faire monter la mayonnaise de la violence en utilisant à leur profit toutes sortes d’ « autorités » y compris celles censées protéger les citoyens et non les tuer d’une grenade offensive... dans le dos.
Triste anniversaire ou le « deux poids deux mesures » encore avec la mort du jeune Rémi Fraisse. Son seul tort : se trouver au mauvais moment au mauvais endroit car le camp du bien, c’est celui de la FNSEA qui peut tout casser impunément. Elle nous l’a d’ailleurs prouvé récemment. Ses militants étant des « gentils » , leur présidents ne dit pas d’eux qu’ils sont des djihadistes verts mais des victimes...
ci-dessous un extrait du rapport d’enquête de la LDH :
(..)
"Que nous apprend-il ? Il revient tout d’abord au point de départ du drame, à savoir un processus légal
formellement respecté mais en réalité vidé de toute substance : procédures bâclées, conflits d’intérêts, démission
de l’Etat et des responsables politiques, recours judiciaires si longs qu’ils en deviennent sans efficacité ; rien ne
manque pour aboutir au pire, à savoir faire de la loi une force injuste. C’est face à cela que naît une légitimité qui
refuse l’arbitraire de la lettre pour revendiquer l’esprit de la loi.
Encore doit-elle être entendue ; sinon, le débat n’a
alors d’autres issues que de s’exprimer en dehors des voies institutionnelles et dans des termes qui peuvent
rapidement tourner à la confrontation.
Ce rapport nous enseigne ensuite que dans un tel cadre, les forces de l’ordre peuvent ajouter au désordre. Que
l’on nous entende bien : il ne s’agit pas ici de faire le procès des forces de police. Les témoins le disent eux-mêmes
: les termes de la confrontation ont changé selon la personnalité qui commandait sur le terrain, et selon
les ordres reçus. Notre préoccupation est de pointer du doigt les enchaînements qui ont conduit – et pourraient
encore conduire – à des violences illégitimes ; à éclairer la responsabilité des décideurs politiques en passant par
celle des hauts fonctionnaires jusqu’à celle des hommes de terrain, sans ignorer la difficulté propre à toute
opération de maintien de l’ordre.
A cet égard, ce que met en évidence le rapport est accablant.
S’il n’est pas contestable qu’un petit groupe
d’individus avait décidé de profiter des manifestations pour s’en prendre aux forces de l’ordre, tel n’était pas le
cas de l’immense majorité des manifestants. Et les forces de l’ordre n’ont jamais été réellement en danger, et
encore moins en risque de perdre le contrôle de la situation.
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Qu’est-ce qui peut justifier, dans ces conditions, les violences, les insultes, les humiliations, la destruction de
biens personnels, la complicité avec les milices locales constatées (parfois filmées) tout au long des événements
et qui ne donneront jamais lieu à poursuites malgré les plaintes déposées ?
Qu’est-ce qui peut justifier, la seule nuit de la mort de Rémi Fraisse, l’usage de 703 grenades de toutes sortes et
le tir de 74 balles en caoutchouc, dont on sait qu’elles peuvent avoir un effet létal ? Rien, si ce n’est les ordres
reçus et le sentiment d’impunité généré par l’attitude des responsables politiques.
La suite de ces débordements d’Etat suit la même logique. Un homme est mort ?
On tente d’abord de dissimuler,
de nier parfois jusqu’à l‘évidence la réalité du drame ; et puis de justifier cette mort par la violence démesurée
attribuée aux manifestants, victimes comprises. Pour un peu, et même si tous ne l’ont pas dit sous cette forme,
elle n’aurait eu que ce qu’elle méritait.
Du Premier ministre et ses rodomontades agressives à l’Assemblée
nationale, au ministre de l’Intérieur qui n’a su qu’en début de matinée et n’a donné que des consignes
d’apaisement, au préfet, qui s’aligne sur son ministre aux hommes de terrain qui démentent leur ministre, c’est
une sorte de sauve-qui-peut, de déni obtus face à une mort subitement trop lourde à assumer…
Cette fuite
générale en dit long sur la valeur accordée à la vie brutalement interrompue de Rémi Fraisse. 48 heures après la
mort de Rémi Fraisse, on attendait toujours un signe, ne serait-ce que de compassion, de la présidence de la
République et du Premier ministre… «
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Ma propre conclusion rejoint celle de bakerstreet :
»Il semble bien qu’il y ai deux france. Une de la contestation qui n’est pas supportable, et une autre de la dégradation, qu’on traite avec beaucoup d’égard.«
Nous-mêmes, avons perdu tout discernement, et cela se constate dans beaucoup de commentaires où les délinquants sont considérées comme des victimes, voire applaudies pour leur »rébellion« . Pourtant, n’est pas Robin des bois qui veut !
Si j’ai fais le parallèle avec Sivens, c’est pour évoquer le but des manifestations là-bas :
revendiquer »l’esprit de la loi", malheureusement détourné par les potentats locaux.
Moirans, c’est exactement l’inverse mais au prétexte de la compassion pour des communautés ostracisées, nous excusons des agissement ayant pour seul but de faire rompre la loi.
Pourquoi, ne sommes-nous plus capables de faire la différence ?