La Russie déclare désormais accepter de soutenir la rebellion modérée (l’Armée syrienne libre) dont elle contestait l’existence jusque-là, et sur laquelle elle lance encore des frappes aériennes régulières.
Les raisons de ce revirement sont évidentes : il s’agit de l’échec complet des 8 offensives lancées par les forces pro-Assad depuis le 6 octobre 2015, malgré le soutien intense des forces militaires russes et iraniennes, et le renfort des milices chiites du Hezbollah libanais et des groupes irakiens, iraniens ou afghans
Que ce soit à Hama, dans la plaine de Ghab, dans le secteur montagneux de Lattaquié, au nord de Homs, dans la banlieue de Damas (la Ghouta), au nord d’Alep, au sud d’Alep ou pour dégager la base encerclée de Kweiris : nulle part les forces pro-Assad n’ont été capables d’atteindre leurs objectifs.
Plus grave encore : les gains territoriaux ont été très réduits au regard de l’ampleur des moyens engagés, et de la supériorité en moyens lourds comme en soutien aérien dont ils ont bénéficié.
Pire encore, non seulement l’EI (qui n’était visée que par l’offensive vers Kweiris) a profité de ces offensives pour relancer son expansion (au nord d’Alep) et poursuit ses offensives à l’est de Hama et une nouvelle attaque a été déclenchée à l’est de Homs.
les groupes jihadistes de Jaysh al-Fatah et du JAN ont même déclenché une offensive depuis deux jours au nord de Hama, frappant les forces d’Assad du fort au fort, et les repoussant progressivement.
On se dirige droit vers un échec de l’opération militaire russe.