La France étant le pays le plus condamné en Europe par la CEDH, ça ne fait pas de doute, surtout que la CEDH est très à cheval sur la liberté d’expression, même si ses jugements ne sont pas toujours faciles à admettre :
’’En juillet 1984, l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain se paie un encart publicitaire dans Le Monde
intitulé « Français, vous avez la mémoire courte ». Marie-François
Lehideux, président de l’association, et Jacques Isorni, ancien avocat
de Pétain, tentent de réhabiliter le Maréchal et expliquent qu’il avait
« tout fait » pour sauver la patrie. Aussitôt, l’association nationale des
anciens combattants de la Résistance déposa plainte contre Le Monde
pour complicité d’apologie des crimes ou délits de collaboration avec
l’ennemi. S’ensuivirent de très longs débats et une procédure judiciaire
extrêmement nourrie. La question était celle-ci : l’encart publicitaire
visait-il à présenter sous un jour favorable la collaboration du
maréchal Pétain avec l’Allemagne nazie ou s’agissait-il de montrer les
bonnes actions qu’il avait faites lorsqu’il était au pouvoir ? Et par
conséquent, quelle était la responsabilité du Monde ? Devant la
Cour européenne des droits de l’homme, il fut reconnu une atteinte à la
liberté d’expression par 15 voix contre 6. L’opinion concordante du juge
De Meyer explique parfaitement ce point de vue : "La liberté
d’expression implique tout autant le droit de présenter un personnage
public sous un jour favorable que celui de le présenter sous un jour
défavorable (...) Il est normal que ceux qui souhaitent faire part
d’idées de ce genre mettent en lumière les mérites de l’intéressé ou ce
qu’ils pensent être ses mérites. On n’est pas en droit d’exiger qu’ils
évoquent aussi ses torts, réels ou supposés, ou certains d’entre eux."’’
source : http://www.lepoint.fr/societe/les-facheuses-habitudes-de-la-france-avec-la-liberte-d-expression-09-01-2014-1778490_23.php