« C’est
dur d’être représentés par des cons… »
Mardi, alors que le pays n’avait pas
encore fait son deuil, que l’émotion et la douleur étaient encore présentes à
tous les coins de rue ou de plateaux télé, que les émissions spéciales
prenaient la place des émissions de variété habituelles, que les journaux publiaient chaque jour des
photos plus poignantes les unes que les autres,
les députés, eux, avaient repris leur « représentation »
habituelle, leur train- train, la routine quoi, comme si rien ne s’était passé depuis cinq
jours.
« Représentation » ? Oui,
mais au sens théâtral, pas au sens républicain. Et ce spectacle était une
honte. Ce jour- là, ils ont fait honte à la république, tout
« républicains » qu’ils prétendent être. Voir un vulgaire
Balkany en gros plan, vociférer, non pas
comme un gamin, comme je l’ai lu, car les gamins, eux, ont eu une
conduite exemplaire. Non, comme ce qu’ils sont, hélas, pour beaucoup trop, des
gens indignes de leur fonction, manquant de dignité dans une heure aussi grave.
Ça leur aurait fait mal au derrière, de se lever et applaudir quand Valls
évoquait le courage et l’abnégation des forces de police et de
gendarmerie ? Cinq blessés seulement, ça ne leur suffisait pas ? Ils
s’attendaient à mieux, un mort par exemple ? Ah ! oui ; mais
c’était un adversaire qui rendait cet hommage. Triste tambouille politicienne….
Morts, sachez mourir du bon côté !
On a pu lire
jeudi, qu’ils s’étaient repris le lendemain, conscients ( ?) du triste
spectacle qu’ils avaient donné. Tout est là : Pas honte de leur conduite
mais soucieux de leur image… A quelques
semaines d’une élection, ce n’était pas bon de se conduire de cette
façon. Surtout que le mercredi, il y a la télé…. N’effrayons pas le client ; je veux dire
l’électeur. Cette justification est à la hauteur de leur bassesse. Députés oui,
mais pour la galerie. Et après, « on » se scandalisera bruyamment du
chiffre de l’abstention.
Alors oui,
plagiant cette célèbre Une de Charlie
Hebdo, « C’est dur d’être représentés par des cons ».
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