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Commentaire de Elliot

sur La laïcité impuissante face à l'islam radical ?


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Elliot Elliot 24 novembre 2015 15:26

@ Thibaut Durox

Je partage l’essentiel de votre raisonnement : l’arsenal législatif est suffisant pour poursuivre les prêcheurs qui sortent des rails de la bienséance républicaine, point n’est besoin de faire de la gonflette législative, il suffit de veiller à l’application rigoureuse de ce qui existe et d’être donc conséquents : à quoi sert-il de prendre une loi d’interdiction de la burqa ou du niqab si c’est pour se couvrir de ridicule en transigeant avec son respect ?

Cependant je relève une contradiction.

À juste titre, vous refusez le financement des cultes par l’état en respect des dispositions de la loi de 1905 ( à cet égard il serait peut-être opportun d’abroger les lois concordataires d’Alsace et de Lorraine qui font désordre ) mais vous voulez aussi installer un organisme chargé de contrôler la formation des imams, ce qui est une ingérence dans l’organisation du culte musulman, un organisme au demeurant financé par les deniers publics ( je ne conteste pas le bien-fondé d’une telle initiative)

Quant au contrôle des ressources, à partir du moment où l’état est par la loi absent, ces dernières ne peuvent qu’émaner de sources privées et, au regard de l’indigence de nos concitoyens musulmans, elles ne peuvent provenir en grande partie que de l’étranger.

Comme viennent des USA les capitaux qui assurent le rayonnement grandissant des églises évangélistes.

Il y a pénurie de mosquées, ce qui n’est pas le cas des églises, temples ou synagogues déjà présentes avant 1905.

On a donc le choix entre des salles de prières plus ou moins clandestines dans les caves ou des mosquées financées en grande partie de l’étranger avec les conséquences qui peuvent en découler en matière de philosophie religieuse.

On ne peut pas contrôler ce que l’on refoule : on est donc condamnés à choisir entre des principes rigides ou des accommodements.

L’Islam en tant que tel est une abstraction qui n’a ni droits ni devoirs sinon ceux qui émanent de Dieu : ce sont les citoyens musulmans qui bénéficient de droits comme tous les citoyens et qui sont tenus aux mêmes devoirs qu’eux.

En Allemagne l’état en tant que tel ne finance aucun culte, ce sont les citoyens qui dédicacent une partie de leurs impôts au culte de leur choix ou, pour les incroyants, à un organisme d’intérêt public.

Je ne connais pas la situation en Italie ou en Espagne mais il m’étonnerait fort que l’état y fût neutre. 


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